Thursday, June 14, 2007

Daniel Larrieu sur Nouveau Monde

Embarqué sur un lac immobile
Peu profond, aux multiples ressources sous la lumière de Juillet.
Tout me laissait penser que cette héroïne là, au buste tendu, aux yeux profonds, cette Eurydice là n'avait pas de soucis aux enfers et que personne ne pourrait la sauver ou plutôt que chacun s'emploierait à s'y mettre, exerçant ses talents de chevalier, de loup, de père, tête à l'envers, de monstres marins ou des bois, d'indiens au visage peint d'un autre. Elle ne chute que par choix, meure et ressuscite à toutes formes d'atteintes et de combat.

La lumière est si forte,
L'eau de la mémoire aussi, de celle que l'on souhaite oublier pour entrer dans le nouveau monde du présent. Ce si grand malheur qui est notre chance et aussi notre raison de survie, nos propres chaînes liées par nos pensées ennemies pour ressentir mais quoi au juste; la limite, le deuil, de hors soi, et ce si grand désir d'être reconnu à sa pleine lumière.

Embarqué sur un lac immobile

Aveuglé par le regard d'un poisson brillant, mais poison brillant marche aussi, à l'heure à les mots manquent, à l'aube de l'amour, ou à son aurore, je marchais sur un lit de mots oubliés, le pas glissant d'un sol qui échappe, un lac en plein zénith.

Désir d'un nouveau monde, ou l'épée métal trancherait les choix enfouis, ou les talons claquent du doigt, démarche précise et cinglante, ou je glisserais à l'ombre des poissons transparents.

Appel à un avenir qui devient autre, c'est ainsi le présent qu'aussitôt saisit, il est mémoire.
Embarqué sur un lac immobile,

Enfin la nuit arrive, qui on la connaît mieux nous laisse un peu de paix.

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