Friday, June 08, 2007

VIKING LINE pour Rémy Héritier



Nyrra Tynningö










Pour Rémy Héritier

Viking line I






Ciel de pistes, immenses.

Quelques mots en langue sacrée, vernaculaire. Avec le bruit des moutons. La quantité des moutons. Chéri.



Et puis la nature, la musique, la guitare, soulèvement des cœurs.

Il n’y a pas d’amis selon les circonstances.

Les moutons sont des rochers mouvants.

Je frémis en te regardant.






Cigarette brûle le petit tas de cendre des moutons un par un.

Ruche des ciels à l’infini au couchant.

Le bleu mange la peau, peu à peu. La main cache la bouche comme un trou béant.
Un trou à boucher.






Il fait du cheval tournant sur le petit terrain et il s’en va.
No more beans… L’eau de la rivière, elle est sans fin. Et la nature, c’est la peinture. I’m sick of beans…

Des caravanes de chevaux fastueux. S’enfuient et détruisent la cargaison.

Ils mangent du rennes.
Des petits biftecks qui pendent pour sécher à la corde à linge.
La hache flanquée dans le bois. Le cheval broute dans les fonds. Les chaussettes, les bottes. La langue vernaculaire.
Il est nu, il se lave au bénitier.






Ils parlent comme George Bush.
The secret soon seems himself. To love mountains…

Il en a dit plus qu’il n’en dit d’habitude in the past two weeks, in a year.

Cris frappés. Les moutons et les biftecks sèchent au soleil. Larmes des moutons sur le paysage.






La montagne rocheuse et fragile.
La tente est un petit tipi.
Harmonica. King Jesus, take me away…



Les chemins, les trails, forment des serpents… – qu’y faire ? À la nuit, des serpents. Mais le feu est froid.

À la nuit, est froid. Trop froid, la misère.






La lune éclaire d’un grand projecteur limpide.






There’s nobody’s business but us. Me neither.

Tous les mots sont influencés par les inflexions. Mais la deuxième scène est belle.






Des lapins ? pourquoi veux-tu que je vois des lapins ?



Il y a des filles qui font du fouet dans la forêt. Pluie de grêlons. Et ensuite on passe à autre chose. Attraper des moutons, tout ça, rigoler. La neige. Les saisons. I don’t need your money. Je suis sale et pur. Il l’attrape au lasso, le cow-boy. Ils se battent au sang. Jack fucking Twist. Le monde s’écroule dans les couleurs des filles. Petite, you should come… Ils se retrouvent, ils se renversent. I’ve got to go.



L’amour dans tes yeux.










Viking line II






Nuages, nuages fabuleux, liquides. Nuages que je peins avec les yeux, mais avec les mains…






Le sol frémit – le sol flétri. Le seul nuage, le sol. L’équipe de vol. Les séducteurs en séries.






Gros nuages, purity. Gros nuages dessinent des miroirs au sol, des miroirs d’ombre.
Le terrain très, très pur comme le pays magique.
Sapins, mais à plat.






Signe de l’époque : il ne s’y passe rien.
VIKING LINE. Soir gracieux, le soleil est notre allié.






Je m’approche de lui sur le bateau, il le sent. Il est à un angle du bastingage.






Soir gracieux, le soleil est notre allié.

God and unicorn and Jesus.






Les crépuscules sont peints à la chair. Le bleu trou. Le soleil est un projecteur.






La fumée dessine de l’or sur les double-fenêtres. On boit de l’amoretto. Étiquette : DISARONNO.






L’or conservé entre les deux fenêtres durera tout l’été.






Les crépuscules sont d’une électricité bleue. Les double-fenêtres sont signifiance d’amour et de double-amour.






Elles glissent comme deux parties du cœur. La pellicule du cœur. Great place, great girls.






La maison s’est effondrée sur un côté, ça semble n’inquiéter personne. Le maison de bois de 1883.






Les lampes, les rêves, les lunes. Le petit chien a une human face.






L’éclat de la noisette dessine un cœur – je pense immédiatement à toi – sur la table peinte en bleu, sous la lumière peinte en rouge.






Je suis dans la maison de Last days, quand est-ce que tu viens me chercher ?

– Cette nuit, quand tu dormiras. Last days ? Ça a l’air génial. Y a des lapins ? H.






Le jardinier is not gay.






L’eau est bonne comme venant des profondeurs de la Terre.






Crépuscule inatteignable, sans fin, pratiquement. Derrière la fenêtre, c’est peint.






La maison penchée, effondrée est pourtant chaude à l’intérieur comme devrait l’être l’été à l’extérieur.






Les cheveux bleus de Gene Kelly. La lumière, le ciel placent la maison dans la lumière, dans l’air.






Il a tellement de rêves, lot’s of dreams in the eye, Gene Kelly.



Un bain bouillant de lumière.






Peu importe la nuit. Le sommeil, les paupières se ferment. Je suis descendu vers le Nord, vers le jour. Les sources du jour.






La cabin.
L’été est une cabine, un petit wagon de bois frais, chaud, perméable.






L’air s’embrase à la limite du feu, vers midi. Les abeilles, les bumblebees.






La mystique de la rivière.
La cabine idéale.
Nuageux, les carreaux de verre. Elles font du fouet – on dirait du feu dans la forêt.






Le chien complètement évanoui.

Une figurine sur un bureau.

Maison immatriculée CIEL.










Riches déchets du Lyrisme






(Riches déchets du lyrisme.)






Le petit soleil intérieur quand Jack est mort… Le petit cri féminin. (Au téléphone – et encore.)



La maison du ranch et des siècles sur la Terre.
Derniers cow-boys, derniers Texans.
Les maisons précises comme l’adolescence…






What do you think ? Ses cheveux rouge cendre (acajou) et les teintes de verdure.






Dire, parler en face la montagne. The truth is…






La montagne s’éclaire soudain. Pleine lumière, pleine lampe. La montagne amplifie le montage des sentiments.






You’ve got a better idea ? I did once.






Pleurer égale « nowhere ».
Le doux cow-boy. Derniers sourires, soupirs d’azur. On traverse les rivières en bleu. No one’s gonna love you like me…






Arrache le soutien-gorge lourd, le blé épais.

Ketchup.






La lumière peint le linge. En rose. En bleu. C’est toute l’ambiguïté !






Si violent, si fort. Ils sont saoulés de se connaître. Elle n’ose rien dire, la fille humiliée.
(Aider au parc de la peur.)






Nus, la lune, la rivière. Le feu de l’amour et de l’amitié. What if…






Il a vu le ranch à ses pieds.
Le chemin pur de la cavalcade de l’eau. Avec ses chevaux, avec ses délicats chevaux.






Les demi-corps. La face encastrée dans les pleurs. (Des repas déplaisants.)






Baigner les chevaux. Il construit une tente et le feu latin. Corps glacé, battu le linge. Forêt brune.






La séparation des armées, des moutons. La transhumance. Two gay cow-boys.






Les moutons dessinent un cœur sur la colline, mouvant, en bougeant ensemble.






Everything they feel is private, precious. It’s something very special they can not articulate. Elusive.






Romantic. Precious, de-precious.
L’élément du ciel.






The characters. Using few words. You come back and see us again. The beauty of the shot.






Les moutons tournent comme le nuage, leur forme mouvante, cinématique.






Epic American love story où les montagnes se reflètent dans les miroirs des lacs, où les sapins grattent la chair.






Four years later, they meet again and the love is even more intense.






Sur la terre, la devanture de Dieu. « Dieu » a l’avantage d’être un mot connu de tous.






Les sapins lèchent le ciel. La montagne absente. TOTAL LARM.






Le ciel bleu satine la mer, vers le soir. Le chemin verse. He had taken possession of one of the sofas.






L’embarras. To please Napoleon… (It’s a bit mañana-mañana attitude…)






Une verrière au-dessus de la rivière. Dans les glaces (les vitres), les miroirs.






Tout le monde, la vue, – la vue du monde est redupliquée comme il faut : à l’envers.






L’air – le crépuscule – va transpercer, comme d’habitude, la verrière. L’immense salle à manger de la véranda…

We take off our clothes and have tea, – what about that ?






Les bougies, les éteindre, la maison est en bois.

What a day !






Les animaux hautains de Stockholm. La nature transparente au crépuscule infini.






La maison de Blanche-neige.
La pomme et le merle, rouge et noir, son bec jaune. Fausse nature incorporée.






Les arbres poussent comme des poils, des cheveux. La mousse, les herbes. La taille fine. Récit des fleurs.






Apparition du mot « myrtilles » à travers les arbres : le bleu violet de l’eau. Hors-bord calmes.






Différents charmes des oiseaux. Green dust. La valise vide. « C’est ici. »






Garage sale.






Les dos ronds des rochers.

C’est une très belle journée dans le parc gardé. Yes, the nature is very dirty, – don’t touch it !






It’s a sailing day. Bruit de larmes.






It is very close to the water, now.






La nature sèche la neige – et bruit de cloches tibétaines dans la profondeur du jardin.






Arbres protègent de la vue.






Le masque africain protège la véranda de givre. Le verre décalque le monde.






« Our versatile, highly flavored sauces and seasonings may help to put that misconception to rest. »






(Mes deux amis font la cuisine dans le parc.)






Le chaos des rochers a été placé pour former des marches.






Sirène de paquebot. D’un silence, un oiseau. D’un long silence. Un calme silence.






His attention to details is microscopic.






Morback Moquette. Les taches précieuses des moutons dans le champs.






Les nuages, poussières de ouate, semblent exactement à l’envers – un envers métaphysique – dans le miroir du lac.






L’image n’est jamais vue.

Elle se montre, elle est Dieu.

La nature n’a pas de fond.






Les deux chevaux sont présents aux pâquerettes, les oreilles dressées comme les montagnes.



Bleu est la couleur du plus lointain mobile des nuages.






Griffes liquides des sapins vers le soir.






The attraction between cow-boys. Il le porte, le mouton, sur les épaules et il gigote.






A second shirt, a new hat, maybe get the truck fixed.






Par la fenêtre, la plaine.






You go together like the milk and water. The milk and water. Le lait et l’eau.






Les gens sont…
Les figurants. La lune crise.






Un décor, un pur décor fait pour les yeux. La mousse protège du sol de la dure réalité.






(La mousse de liège, moquette, tiques, petits sapins nus.)






Friandises, les bateaux scintillent. Leurs rivages mous, leur sillage. Uniquement le bruit d’une vague ou deux.






Certaines mousses sont terriblement molles, pas comme de l’eau, mais comme l’amour.



La fauvette, les yeux.






Quel est l’oiseau au long bec très orange, very orange ?






Certains hors-bord. L’autoroute des hors-bord. Tout est animal, les plantes aussi, la mer.






Les choses noires qui volent (choucas ?) et s’accrochent aux arbres dérangent comme la lune dérange un peu ou la ville.






Ici débute le crépuscule.






Il dure toujours.

Elle est calme et craintive, féerique, la nature soumise.

Morceaux de larmes, un seul sillage.






Toit de poussière.






Comment savoir dans une telle splendeur où est le bas, où est le haut ?






Griffes raffinées des verts et certains feux.
Entrelacements grattés, griffés.






Tout concorde. C’est la nuit, par exemple. Le château illuminé. L’eau. Le calme.
On en dira plus une autre fois : sauna.






L’été, la nuit est gratuite, tracée par les lèvres, les lampes.






Une poussette immatriculée NOAH.

Les minutes de coiffeurs.

Les passagers descendent grincheux (il fait bien mauvais) du CINDERELLA I.

There’s more pretty boys than one…






Applause for the sky ! Ça y est ! Le ciel de nouveau clément.






Verdure des yeux, des cils, des sourcils, des broussailles. Les petites maisons flottantes des saunas.






Go back to Hell where it came from, le sale weather !






Escargots et une limace très belle, Dior, noire comme du réglisse…










Yves-Noël Genod.

16 – 19 mai 2007, pendant le cours séjour de Rémy Héritier à Hedvigsdal (Tynningö, Suède).

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