À propos d'Avignon
La danse
À propos d’Avignon, de cet été, du Sujet à Vif, des choses à dire, bien sûr, il y en a. Le spectacle avait commencé bien avant et se poursuit encore aujourd’hui. Logique, ça s’appelait La Descendance. Rien de non indispensable n’a été dit ni fait sur scène pendant ces dix jours. De quoi était-il question ? Ben, comme d’habitude ; de la vie, du temps, de l’amour, de l’art, de la mort. Et aussi des plumes qui dansaient dans le vent. Quelle merveille, pour un auteur, d’être porté par un interprète. Quelle peur, aussi, quelle angoisse chaque jour aussi violente. Et si le texte n’était pas à la hauteur ? Si, pendant la nuit, l’univers avait changé et que les mots ne correspondaient plus à rien, qu’ils aient l’air d’avoir été écrits dans une langue étrange que personne ne parle ? De ce texte écrit par moi pour lui seul, Yves-Noël Genod a tiré un solo à plusieurs. Il lui fallait être entouré de l’enfant-roi Marcus et de la faunesse (parce qu’elle rassemble plusieurs animaux, porc, héron, koala) Saldana. Il lui fallait de la compagnie pour explorer la forêt de bambous, le palmier des îles Moustique, les souterrains électrifiés, la grotte de Lourdes et la ferme exotique. J’étais là aussi avec ma tarte aux abricots. À vingt ans, je passais mes journées à peindre. À vingt-sept, je faisais des films. À trente-quatre, je publiais mon premier livre. Je viens juste de commencer la danse.
Hélèna Villovitch, Paris, 24 septembre 2007.
À propos d’Avignon, de cet été, du Sujet à Vif, des choses à dire, bien sûr, il y en a. Le spectacle avait commencé bien avant et se poursuit encore aujourd’hui. Logique, ça s’appelait La Descendance. Rien de non indispensable n’a été dit ni fait sur scène pendant ces dix jours. De quoi était-il question ? Ben, comme d’habitude ; de la vie, du temps, de l’amour, de l’art, de la mort. Et aussi des plumes qui dansaient dans le vent. Quelle merveille, pour un auteur, d’être porté par un interprète. Quelle peur, aussi, quelle angoisse chaque jour aussi violente. Et si le texte n’était pas à la hauteur ? Si, pendant la nuit, l’univers avait changé et que les mots ne correspondaient plus à rien, qu’ils aient l’air d’avoir été écrits dans une langue étrange que personne ne parle ? De ce texte écrit par moi pour lui seul, Yves-Noël Genod a tiré un solo à plusieurs. Il lui fallait être entouré de l’enfant-roi Marcus et de la faunesse (parce qu’elle rassemble plusieurs animaux, porc, héron, koala) Saldana. Il lui fallait de la compagnie pour explorer la forêt de bambous, le palmier des îles Moustique, les souterrains électrifiés, la grotte de Lourdes et la ferme exotique. J’étais là aussi avec ma tarte aux abricots. À vingt ans, je passais mes journées à peindre. À vingt-sept, je faisais des films. À trente-quatre, je publiais mon premier livre. Je viens juste de commencer la danse.
Hélèna Villovitch, Paris, 24 septembre 2007.
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