Comment je parle aux acteurs (black snow)
ne t'angoisse surtout pas. ce que tu as déjà est déjà amplement suffisant pour aller aux oscars ! faut pas le détruire (par je ne sais quelle angoisse ou énervement) et pas non plus vouloir l'améliorer. il faut juste ne plus l'avoir - car on ne peut rien avoir - pour - juste - l'être. c'est très modeste et très gonflé. se prendre pour une star. et pourquoi pas ? (c'est comme ça que je te vois, moi.) et dans cette disposition, laisser venir, dans l'espace du plateau, tout ce qui n'est pas soi. et le reste. laisser faire le moteur. la disponibilité. ou encore : la réalité. l'éternel écoulement. ne pense jamais les textes en quantité. les mots "black snow" sont le genre de texte qui nous intéresse car (tel que tu l'as fait, à ce moment-là), ils décrivent le mystère même de l'adéquation / inadéquation du langage. le logos, nous baignons dedans, et, certes, cela fait peur comme une mer infinie, un océan - et nous pouvons en rendre compte. mais nous avons le vide - et le vide est ce qu'il nous intéresse de cultiver au-delà de tout, comme un jardin. le vide, la poésie. en général, quelques poèmes, Rimbaud, énormément de lectures, Rimbaud toujours, et toi aussi, mais seulement pour quelques poèmes. je conseille comme nouvelle lecture le dernier livre de Michel Cassé (que je n'ai pas lu) adressé à Rimbaud. vu Paranoid Park, là-aussi : à conseiller... ce qui nous intéresse est la réalité - parce que nous sommes très forts et que "there's plenty of everything here". Peu de temps de te faire répéter toute la journée des scènes que finalement tu ne joueras pas (selon la très bonne méthode de Warlikowsky), mais tu peux le faire - tu le fais déjà - par toi-même. bises
YN
YN
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