Berlin
Yves-Noël Genod né en 1972 et vivant à Paris a été comédien chez Claude Régy, François Tanguy (Théâtre du Radeau) et enfin avec Julie Brochen pour Le cadavre vivant de Tolstoï où il a eu comme partenaire Valérie Drévile. Il a été formé à l’école d’Antoine Vitez. Il a beaucoup travaillé comme interprète dans le champ chorégraphique, particulièrement, pendant dix ans, un compagnonnage avec Loïc Touzé. Depuis cinq ans, Yves-Noël Genod est aussi auteur-metteur en scène. Il a créé pas moins de vingt-deux spectacles tous représentés dans le réseau de l’avant-garde de la danse contemporaine et des formes nouvelles – mais ce sont, pour lui, des spectacles de théâtre au sens presque classique. Citons : En attendant Genod ; Le Groupe Saint Augustin ; Pour en finir avec Claude Régy ; Une saison en enfer ; Z’avatars ; Dior n'est pas Dieu ; Hommage à Catherine Diverrès ; Le Dispariteur ; Dictionnaire des Açores ; Barracuda ; Jésus revient en Bretagne ; Nouveau Monde ; Domaine de la Jalousie ; Elle court dans la poussière, la rose de Balzac ; La Descendance (festival d’Avignon 2007) ; Monsieur Villovitch (festival actOral, Marseille, octobre 2007) ; Blektre (de Charles Torris et Nathalie Quintane, festival actOral, Marseille-Paris, octobre 2007) ; Hamlet (festival 100 Dessus Dessous, la Villette, décembre 2007) ; Oh, pas d'femme, pas d'cri, (festival TJCC, Théâtre2Gennevilliers, juin 2008). Yves-Noël Genod est aussi enseignant (stage aux Laboratoires d'Aubervilliers (2006), à Arbecey avec Mark Tompkins (2007), à la villa Arson, l'école des beaux-arts de Nice (mai 2008). Il tient un blog sous une forme poétique et didactique sur sa vie et son travail : http://ledispariteur.blogspot.com
"À Berlin, il s'agira d'inventer une pièce de théâtre à partir des étudiants - c'est-à-dire qu'il ne s'agira pas, pour le metteur en scène renommé, de changer sa méthode d'un poil ! Alors que le contexte d'une école de danse, de cette école particulièrement, la ville, les langues diverses qui seront utilisées par les étudiants, la langue commune pour se comprendre (l'anglais international) devraient produire pour lui comme un exotisme détachant, il se décide encore une fois à n'appliquer que la seule méthode qu'il connaisse, celle de la haute-couture française. Cette méthode simple a été énoncée une fois par Coco Chanel quand elle a voulu recommencer dans les années cinquante (après, dans son cas, une éclipse de douze ans justement due à la période d'occupation allemande à Paris) et à qui les journalistes demandaient au printemps comment serait sa prochaine collection de l'automne : "Comment voulez-vous que je le sache, je fais mes robes sur les mannequins !"
Yves-Noël Genod, animateur de théâtre, ne sait jamais rien d'avance, lui non plus, pas par snobisme, pas par bêtise forcément (sans doute un peu), mais par sagesse ! La mode, la mode, la mode, suivre la mode qui va si vite, artisanalement, copier, copier, copier et dessiner - qu'on vive à Macao, Hong Kong, Berlin ou Berck-les-Oies : uniquement de l'artisanat, le théâtre ne se nourrit que de sa propre matière et s'apparente à la haute-couture : faire des robes... Et si ça se vend, ce s'ra de l'art ! Les garçons seront nus parce qu'on n'a quand même pas d'argent du tout et les filles aussi si elles sont jolies - sinon en sac à patates !"
YNG (parle de lui à la troisième personne)
"À Berlin, il s'agira d'inventer une pièce de théâtre à partir des étudiants - c'est-à-dire qu'il ne s'agira pas, pour le metteur en scène renommé, de changer sa méthode d'un poil ! Alors que le contexte d'une école de danse, de cette école particulièrement, la ville, les langues diverses qui seront utilisées par les étudiants, la langue commune pour se comprendre (l'anglais international) devraient produire pour lui comme un exotisme détachant, il se décide encore une fois à n'appliquer que la seule méthode qu'il connaisse, celle de la haute-couture française. Cette méthode simple a été énoncée une fois par Coco Chanel quand elle a voulu recommencer dans les années cinquante (après, dans son cas, une éclipse de douze ans justement due à la période d'occupation allemande à Paris) et à qui les journalistes demandaient au printemps comment serait sa prochaine collection de l'automne : "Comment voulez-vous que je le sache, je fais mes robes sur les mannequins !"
Yves-Noël Genod, animateur de théâtre, ne sait jamais rien d'avance, lui non plus, pas par snobisme, pas par bêtise forcément (sans doute un peu), mais par sagesse ! La mode, la mode, la mode, suivre la mode qui va si vite, artisanalement, copier, copier, copier et dessiner - qu'on vive à Macao, Hong Kong, Berlin ou Berck-les-Oies : uniquement de l'artisanat, le théâtre ne se nourrit que de sa propre matière et s'apparente à la haute-couture : faire des robes... Et si ça se vend, ce s'ra de l'art ! Les garçons seront nus parce qu'on n'a quand même pas d'argent du tout et les filles aussi si elles sont jolies - sinon en sac à patates !"
YNG (parle de lui à la troisième personne)
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