Wednesday, January 14, 2009

Cette musique dure une éternité

(Impasse de l’absolu)

À la demande d’Hélèna Villovitch, alias Paloma Picasso, qui en a marre de lire tous les jours des histoires d’amour absolu tandis que, elle, serait la fille sympa, la « bonne fille » – qu’on se le dise : elle n’est pas sympa et de l’amour absolu, elle en veut pour elle-même ! – …même si, pour ma part, moi, je ne suis pas comme Annie Ernaux, je déconseille ! Je déconseille la passion. J’ai beau lui dire que c’est bien mieux, qu’elle est celle qui a les pieds sur terre, qu’elle est dans la vraie vie (titre de l’une de ses œuvres), qu’elle est celle qui, au final, va tirer son épingle du jeu et récupérer son chaton, elle sent l’entourloupe. Bien que je ne sois qu’un océan de bienveillance, elle n’en dort plus la nuit (si c’était pas ça, ce serait autre chose). Bon, comme dit Pierre, négociation (femme coeur fermé en alliance cuisine soucis domestiques diplomatie familiale) – les programmes sont interrompus momentanément disons pour une semaine reconductible par la grève du personnel. Nous présentons nos excuses au lectorat. Aucune publication jusqu’à nouvelle négociation, sauf, bien sûr, des photos sans conséquences, paysages de neige, fleurs dans un vase, etc. Et sauf ce dernier texte qui sera remanié indéfiniment. Et, peut-être, si j’arrive à en écrire, quelques textes codés – où je ne parlerai pas d’amour absolu mais de fleurs dans les vases… d’oiseaux qui chantent (ce qui veut dire : bonheur), de torrent déferlant (ce qui veut dire : jouissance dans l’après-midi), de cris de la grenouille au mois de juin (nuit torride)… De papillons, de fleurs qui éclosent (qui veulent dire : nouvelle jeunesse), de pluie d’été – ce qui veut dire : démon de midi.

Je suis un beau salaud et de moins en moins beau et si tu m’fais envie, c’est seulement que j’m’ennuie mon truc à moi c’est prendre surtout sans jamais rendre et tu sais quoi moi j’t’aime pas.

Le rien que tu dégages ne chasse pas les nuages et quand j’regarde en l’air je vois qu’un ciel d’hiver t’as un côté pratique des fois où tu m’astiques mais si la nuit j’te serre, c’est pour mieux te faire taire.


(Paroles de Frédéric Recrosio dont j’ai vu l’invitation pour le nouveau spectacle (Aimer mûrir et trahir avec la coiffeuse) sur la haute table du salon de Paloma, ce matin en partant très tôt.)

« Je n’sais pas qui je n’suis plus. », dit Frédéric Beigbeder. Et : « Il y a forcément des phrases nulles pour qu’il y ait des phrases bien. » Remplacer « phrases » par « phases »... La vraie vie !

Et Sigmund Freud :
« On peut choisir l’infidélité, mais y a aussi une autre possibilité souvent prise, la névrose. »
Allez, mire !

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home