Pâques
Tout à l’heure au marché, avec Rémy, Audrey, croisé Sabine Macher et puis on parle des Rameaux et puis soudain c’est Pâques, quoi ? Je dis : « C’est déjà Pâques ? Je croyais qu’on en était encore aux vacances de Noël ! »
chère blondeur
ta remarque m'a fait penser à cet extrait de texte que j'ai traduit il y a quelque temps :
(je t'embrasse et reprend le train) s
... et comment c’est arrivé, comment c’est arrivé encore et encore, je dis à Joseph, quelle cause peut expliquer le fait qu’en marchant dans la rue je fus de plus en plus souvent pris de vertige, aussi inquiétant que quand un vague souvenir frôle notre conscience et laisse comme un goût étranger dans notre cavité buccale, qui nous rend pensif, nous rend peureux, pas sûr de nous, pendant que la salive s’accumule dans la joue gauche...
et toujours tout de suite Pâques, toujours encore tout de suite Pâques, et encore tout de suite Noël et le toujours tout de suite encore le printemps et le lac et les montagnes et la pluie d’été et frôler la mousse et l’herbe haute et encore et encore tout de suite l’automne, les 1ières feuilles d’automne, et neige et demi-tour, revenir, ...
friederike mayröcker, extrait de brütt ou les jardins soupirants
Et Pierre m'envoie une photo du jour de sa fille qui danse.
chère blondeur
ta remarque m'a fait penser à cet extrait de texte que j'ai traduit il y a quelque temps :
(je t'embrasse et reprend le train) s
... et comment c’est arrivé, comment c’est arrivé encore et encore, je dis à Joseph, quelle cause peut expliquer le fait qu’en marchant dans la rue je fus de plus en plus souvent pris de vertige, aussi inquiétant que quand un vague souvenir frôle notre conscience et laisse comme un goût étranger dans notre cavité buccale, qui nous rend pensif, nous rend peureux, pas sûr de nous, pendant que la salive s’accumule dans la joue gauche...
et toujours tout de suite Pâques, toujours encore tout de suite Pâques, et encore tout de suite Noël et le toujours tout de suite encore le printemps et le lac et les montagnes et la pluie d’été et frôler la mousse et l’herbe haute et encore et encore tout de suite l’automne, les 1ières feuilles d’automne, et neige et demi-tour, revenir, ...
friederike mayröcker, extrait de brütt ou les jardins soupirants
Et Pierre m'envoie une photo du jour de sa fille qui danse.
Labels: correspondance
0 Comments:
Post a Comment
<< Home