J'aimerais bien
New York - Yves Noël (NY-YN)
New York pour moi est quelque part associée à Yves-Noël et à ses tenues improbables, son sourire emmêlé et ses petits yeux charmeurs. Et ses initiales New York à l’envers, cet homme est fait pour cette ville. Car je ne suis allée là bas que deux fois, si peu de temps, comme je n'ai qu'un très petit aperçu d'Yves-Noël Genod, comme on peut avoir une intuition des lieux, des gens.
Ce qui me trouble profondément chez lui c’est que c’est un être de nuances et d’ambivalences, aussi, un peu comme cette ville à la fois furieuse et douce. Il a un regard totalement innocent sur les choses comme s’il découvrait tout au premier instant, surpris et réjouit que ca existe. Un vrai enfant alors qu’il est extrêmement cultivé et rempli d’histoires du monde, comme quelqu’un qui aurait beaucoup vécu. N’est-ce pas l’apanage des sages que d’accueillir les choses comme elles viennent et de toujours s’en émouvoir et en même temps savoir tout de suite dans quel tiroir de l’imaginaire les ranger. Les gens font tout l’inverse en permanence, ils sont blasés des choses avant même qu’elles n’arrivent et une fois qu’elles sont là, loin de s’en émouvoir, ils ne savent malgré tout pas quoi en faire. Yves-Noël a un univers en tiroirs bordéliques, mais bien rangés à la fois qui communiquent et font de nouvelles combinaisons qu’il nous livre avec gentillesse. Moi je suis juste un dictionnaire ambulant, j’ai besoin d’expliquer tout, que tout ait un sens et une origine, une direction, et cela me rassure, c’est aussi super ennuyant. Je n’accepte pas le bazar du monde, sa cacophonie, elle me dérange constamment et je cherche à en faire quelque chose dans le théâtre pour en évacuer le trop plein de remuement.
Alors comme une main qui traîne sur une rampe d'escaliers, comme ça pour moi il me faut trouver une raison tangible. Un geste n’est pas suspendu à mes yeux, même s’il vient d’un être que je sais pertinemment être la suspension de l’âme par excellence. Mais il aime avoir un public pour ses petites frasques car elles sont toutes délicates et non criardes (à part ses cheveux et ses fringues). Comme une main qui traîne nonchalamment sur une rampe. Encore un paradoxe, se faire remarquer profondément, par ceux qui verront. L’enfance de l’art.
(Neige Mélanie Chereau.)
New York pour moi est quelque part associée à Yves-Noël et à ses tenues improbables, son sourire emmêlé et ses petits yeux charmeurs. Et ses initiales New York à l’envers, cet homme est fait pour cette ville. Car je ne suis allée là bas que deux fois, si peu de temps, comme je n'ai qu'un très petit aperçu d'Yves-Noël Genod, comme on peut avoir une intuition des lieux, des gens.
Ce qui me trouble profondément chez lui c’est que c’est un être de nuances et d’ambivalences, aussi, un peu comme cette ville à la fois furieuse et douce. Il a un regard totalement innocent sur les choses comme s’il découvrait tout au premier instant, surpris et réjouit que ca existe. Un vrai enfant alors qu’il est extrêmement cultivé et rempli d’histoires du monde, comme quelqu’un qui aurait beaucoup vécu. N’est-ce pas l’apanage des sages que d’accueillir les choses comme elles viennent et de toujours s’en émouvoir et en même temps savoir tout de suite dans quel tiroir de l’imaginaire les ranger. Les gens font tout l’inverse en permanence, ils sont blasés des choses avant même qu’elles n’arrivent et une fois qu’elles sont là, loin de s’en émouvoir, ils ne savent malgré tout pas quoi en faire. Yves-Noël a un univers en tiroirs bordéliques, mais bien rangés à la fois qui communiquent et font de nouvelles combinaisons qu’il nous livre avec gentillesse. Moi je suis juste un dictionnaire ambulant, j’ai besoin d’expliquer tout, que tout ait un sens et une origine, une direction, et cela me rassure, c’est aussi super ennuyant. Je n’accepte pas le bazar du monde, sa cacophonie, elle me dérange constamment et je cherche à en faire quelque chose dans le théâtre pour en évacuer le trop plein de remuement.
Alors comme une main qui traîne sur une rampe d'escaliers, comme ça pour moi il me faut trouver une raison tangible. Un geste n’est pas suspendu à mes yeux, même s’il vient d’un être que je sais pertinemment être la suspension de l’âme par excellence. Mais il aime avoir un public pour ses petites frasques car elles sont toutes délicates et non criardes (à part ses cheveux et ses fringues). Comme une main qui traîne nonchalamment sur une rampe. Encore un paradoxe, se faire remarquer profondément, par ceux qui verront. L’enfance de l’art.
(Neige Mélanie Chereau.)
1 Comments:
dear...
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