Je me souviens d'une chose incroyable
J'ouvre une nouvelle rubrique (intitulée donc Je me souviens d'une chose incroyable).
J'écoute, au Cintra, une chanson inconnue qui dit : "Il a dans ses yeux / Comme un air furieux". Mais ce que je voulais raconter n'est pas ça. J'étais chez Yvon Lambert, c'est ça qui m'y fait penser. J'ai vu une énorme toile de Julian Schnabel qui disait SILENTIO. A une époque, mon Dieu, très lointaine, Julian Schnabel avait une exposition au Château de Chenonceau, vous savez ce très beau château dont la grande galerie traverse le Cher. Je crois qu'il a servi d'hôpital pendant la guerre et qu'il était à cheval, pendant un moment, sur la ligne de démarcation. Vous entriez par une porte, vous traversiez la grande galerie pavée de losanges blancs et noirs et vous vous retrouviez, après la porte sur l'autre rive, en France libre. J'étais avec une fille à cette époque, nous avions une petite ferme en lisière de forêt, il y avait des chevaux en liberté. Au château, la grande et large foule de tous les étés et les tableaux de Schnabel. De grandes coulures sang, groseille, du sang de la vache que j'ai vu décapiter récemment dans une rue du Caire, framboise, fruits rouges, de lourdes coulures riches et rouges sur la toile laissée blanche. Mais il y avait quelque chose de bizarre. Sur le blanc, plein de traces de doigt comme essuyés. En fait, les tableaux à l'huile et lourds de matière n'était pas secs quand ils sont arrivés (de New York ?) L'huile, ça ne sèche pas. Et les gens, le grand public sans surveillance, touchaient les parties peintes et s'essuyaient dans les parties blanches. Je trouvais ça incroyable, je me demandais à l'époque au prix où ça coûtait (et, à l'époque, la grande époque, je pense que ça coûtait beaucoup plus que maintenant) comment Schnabel et les assureurs pouvaient supporter ça... J'y ai repensé à la fondation Yvon Lambert, je me demandais à présent comment les tableaux - frais - avait été transportés jusqu'à Chenonceau... Une nouvelle chanson dit encore : "Compagnon des chants - ou des champs - faméliques..."
J'écoute, au Cintra, une chanson inconnue qui dit : "Il a dans ses yeux / Comme un air furieux". Mais ce que je voulais raconter n'est pas ça. J'étais chez Yvon Lambert, c'est ça qui m'y fait penser. J'ai vu une énorme toile de Julian Schnabel qui disait SILENTIO. A une époque, mon Dieu, très lointaine, Julian Schnabel avait une exposition au Château de Chenonceau, vous savez ce très beau château dont la grande galerie traverse le Cher. Je crois qu'il a servi d'hôpital pendant la guerre et qu'il était à cheval, pendant un moment, sur la ligne de démarcation. Vous entriez par une porte, vous traversiez la grande galerie pavée de losanges blancs et noirs et vous vous retrouviez, après la porte sur l'autre rive, en France libre. J'étais avec une fille à cette époque, nous avions une petite ferme en lisière de forêt, il y avait des chevaux en liberté. Au château, la grande et large foule de tous les étés et les tableaux de Schnabel. De grandes coulures sang, groseille, du sang de la vache que j'ai vu décapiter récemment dans une rue du Caire, framboise, fruits rouges, de lourdes coulures riches et rouges sur la toile laissée blanche. Mais il y avait quelque chose de bizarre. Sur le blanc, plein de traces de doigt comme essuyés. En fait, les tableaux à l'huile et lourds de matière n'était pas secs quand ils sont arrivés (de New York ?) L'huile, ça ne sèche pas. Et les gens, le grand public sans surveillance, touchaient les parties peintes et s'essuyaient dans les parties blanches. Je trouvais ça incroyable, je me demandais à l'époque au prix où ça coûtait (et, à l'époque, la grande époque, je pense que ça coûtait beaucoup plus que maintenant) comment Schnabel et les assureurs pouvaient supporter ça... J'y ai repensé à la fondation Yvon Lambert, je me demandais à présent comment les tableaux - frais - avait été transportés jusqu'à Chenonceau... Une nouvelle chanson dit encore : "Compagnon des chants - ou des champs - faméliques..."
Labels: avignon
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