Pierre écrit à Nathalie et vice versa
Cher Pierre,
Sais-tu que je suis totalement inculte en musique ?....
Je suis vraiment désolée, et pour tout dire penaude, de ne pouvoir rien dire de toutes tes explications - mais je te fais entièrement confiance ! et d'ailleurs j'aime vraiment ce que tu as composé pour ces textes - cette fin, je l'entends très "psychédélique", avec des ruptures, des superpositions (je pense... aux Beach Boys ou à Syd Barrett, dans ses disques solos vraiment "déglingués" ; je crois qu'il y a qqchose de cet ordre dans ce que tu as fait...)
merci
et n'hésite pas à m'appeler (ou mail) - je ferai ce que je pourrai !
amitiés
Nathalie
Pierre Courcelle a écrit :
> Chère Nathalie (je me permets),
> Je t'envoie la maquette du finale, qui m'a beaucoup occupé pendant une semaine. Cette maquette a le défaut de toutes mes maquettes, puisque je ne suis pas chanteur, et que je fais toutes les voix, sans vraiment interpréter, et avec la seule intention de guider les interprètes.
> Ceci dit, il est temps pour moi de faire le point sur ce travail collaboratif à distance, et sans dialogue pour le moment. Voilà quelques mois que je me colle à ce texte. Chaque chanson appelle des harmonies, un rythme différents. Pour le finale, c'est flagrant. C'est la dérive contrôlée du texte (que je perçois comme telle) qui m'a fait chercher ces accord de 7e, ces accords à cinq notes parfois, sur le fil.... C'est l'intervention de la Tour, par exemple, qui chante des notes qui tirent l'accord ailleurs (hors d'harmonies "volontaristes" aussi), ce sont aussi les deux passages "Ton taser sur ma gueule" et "Ta tonfa sur mon chou", où on finit par se perdre dans des tierces avec des doubles bémols... Tout ça, c'est de l'écriture musicale, mais c'est ainsi que je peux "rendre" le texte (encore une fois, il y faudrait la polyphonie et une vraie interprétation). Dans l'écriture de la partition, ce qui apparaît clairement, c'est que tout le morceau est "altéré", au sens musical de l'altération: gamme de mi bémol mineur au début, fa bémol majeur à la fin (le versant négatif et le versant négatif de la même tonalité). Ca veut dire six bémols à la clé : presque toutes les notes sont naturellement altérées, et les accords de 7e, les quintes augmentées ou diminuées, etc., en rajoutent à l'envi. A force d'altération, certains "si" sonnent comme des "la", certains "la" comme des "sol"... Ca menace de partir en vrille, en rondelle, mais ça se tient dans les limites des règles de l'harmonie. Désordre contrôlé, bien sûr, comme le texte ?
> Beaucoup d'enthousiasme, en tout cas, pour moi, dans tout ce travail. Et merci pour ce texte. C'est la 1ère fois que je travaille de cette façon. Je vais tâcher d'écrire toutes les partitions, pour que ça reste. Maintenant, il reste beaucoup de travail (Yves-Noël ne le sait que trop). C'est très court pour la diffusion de l'ACR en mai. On voudrait la scène !
> A bientôt,
> Pierre
Sais-tu que je suis totalement inculte en musique ?....
Je suis vraiment désolée, et pour tout dire penaude, de ne pouvoir rien dire de toutes tes explications - mais je te fais entièrement confiance ! et d'ailleurs j'aime vraiment ce que tu as composé pour ces textes - cette fin, je l'entends très "psychédélique", avec des ruptures, des superpositions (je pense... aux Beach Boys ou à Syd Barrett, dans ses disques solos vraiment "déglingués" ; je crois qu'il y a qqchose de cet ordre dans ce que tu as fait...)
merci
et n'hésite pas à m'appeler (ou mail) - je ferai ce que je pourrai !
amitiés
Nathalie
Pierre Courcelle a écrit :
> Chère Nathalie (je me permets),
> Je t'envoie la maquette du finale, qui m'a beaucoup occupé pendant une semaine. Cette maquette a le défaut de toutes mes maquettes, puisque je ne suis pas chanteur, et que je fais toutes les voix, sans vraiment interpréter, et avec la seule intention de guider les interprètes.
> Ceci dit, il est temps pour moi de faire le point sur ce travail collaboratif à distance, et sans dialogue pour le moment. Voilà quelques mois que je me colle à ce texte. Chaque chanson appelle des harmonies, un rythme différents. Pour le finale, c'est flagrant. C'est la dérive contrôlée du texte (que je perçois comme telle) qui m'a fait chercher ces accord de 7e, ces accords à cinq notes parfois, sur le fil.... C'est l'intervention de la Tour, par exemple, qui chante des notes qui tirent l'accord ailleurs (hors d'harmonies "volontaristes" aussi), ce sont aussi les deux passages "Ton taser sur ma gueule" et "Ta tonfa sur mon chou", où on finit par se perdre dans des tierces avec des doubles bémols... Tout ça, c'est de l'écriture musicale, mais c'est ainsi que je peux "rendre" le texte (encore une fois, il y faudrait la polyphonie et une vraie interprétation). Dans l'écriture de la partition, ce qui apparaît clairement, c'est que tout le morceau est "altéré", au sens musical de l'altération: gamme de mi bémol mineur au début, fa bémol majeur à la fin (le versant négatif et le versant négatif de la même tonalité). Ca veut dire six bémols à la clé : presque toutes les notes sont naturellement altérées, et les accords de 7e, les quintes augmentées ou diminuées, etc., en rajoutent à l'envi. A force d'altération, certains "si" sonnent comme des "la", certains "la" comme des "sol"... Ca menace de partir en vrille, en rondelle, mais ça se tient dans les limites des règles de l'harmonie. Désordre contrôlé, bien sûr, comme le texte ?
> Beaucoup d'enthousiasme, en tout cas, pour moi, dans tout ce travail. Et merci pour ce texte. C'est la 1ère fois que je travaille de cette façon. Je vais tâcher d'écrire toutes les partitions, pour que ça reste. Maintenant, il reste beaucoup de travail (Yves-Noël ne le sait que trop). C'est très court pour la diffusion de l'ACR en mai. On voudrait la scène !
> A bientôt,
> Pierre
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