Wednesday, March 17, 2010

Mon Dieu, quel bonheur, cette nuit si pleine de promesses !









Je visite un grenier avec Eric Burtschy qu'une agence d'architecture mettrait à notre disposition. Plus tard, au Théâtre du Soleil, la pièce Les Naufragés du Fol Espoir commence en racontant la même histoire. C'est le tenancier d'une guinguette du bord de la Marne, le Fol Espoir, amoureux de l'art naissant, le cinématographe, qui prête son grenier à une équipe de tournage. La cartoucherie du Théâtre du Soleil ressemble comme deux gouttes d'eau à l'entrepôt d'Aubervilliers. Lumière de jour zénithale. Ariane Mnouchkine parle avant la représentation, comme tous les jours, j'imagine - et comme je fais aussi. Son enthousiasme, sa sûreté, sa confiance et sa positivité m'enthousiasment à mon tour. Mais, pendant que j'écris ça dans mon carnet, je ne suis plus la pièce. Je m'y remets. Comme Pierre me manque ! Je saute sur tout le monde, sur Eric Burtschy, par exemple, qui le vit mal. Qui me sauvera ? Une femme ? Mon psy me dit que tant que je serai ambigu, je n'aurai ni l'un ni l'autre. C'est ce que je constate aussi. Il n'y a pas de solution à la bisexualité, ça n'existe pas (qui a des exemples ?), c'est un rêve. Claude Régy vient de faire son spectacle le plus généreux. Ça donne de l'espoir - et ça terrifie aussi - : attendre quatre-vingt-six ans pour enfin réussir quelque chose... Ce type aura à la fois réussit sa vie et tout raté (comme il le dit lui-même). La générosité, c'est pourtant facile. L'empathie. On peut en garder la défense toute sa vie. Et, là, pourtant, il se lâche, parle directement au public comme si, avant, c'était impossible. C'est peut-être mon point de vue, mais je crois que c'est un point de vue très partagé. Le Théâtre de la Ville. Au fait, pour Mnouchkine, je suis parti à l'entracte : c'est très, très bien, vivant comme du cinéma, tout à la joie, mais un peu pour les enfants, quand même (pour Cléelie, ce serait super...)

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