Caché en Bourgogne
Je suis dans une maison, une maison nouvelle. C’est la Bourgogne, ça regarde le paysage, il y a du bon vin. Je suis seul, J. et B. sont partis chercher les enfants, je suis seul avec la chatte et son petit d’une semaine.
Je suis frustré d’avoir laissé Frankenstein. Comme nous devons l’être tous. Le spectacle – très cher : vingt-cinq milles euros une représentation, vingt-six personnes à déplacer, cent cinquante nuits d’hôtel pour Salzbourg – le spectacle ne sera pas repris. Il n’a pas intéressé le public ou la critique. C’est un cas étrange. Non pas qu’il ne marche pas, ça arrive et il y a toutes les raisons d’analyser pourquoi, non, ce qu’il y a d’étrange (et de paradoxal), c’est à quel point nous avons eu du plaisir à être ensemble, toute l’équipe, spécialement à Salzbourg.
Il y a un livre de Virginia Woolf qui traîne. Un recueil de lettres : Ce que je suis en réalité demeure inconnu. J. a proposé, quand je suis arrivé, de nous en lire à haute voix, à B. et à moi. Quel cadeau ce serait !
Sur la terrasse, on a déjà parlé de Vincent Macaigne, de Bibi la truie, des dindons, de Marie-Thérèse Allier, de Marlène et de Jonathan (prononcer à l’anglaise), de la situation politique, du pape et des catholiques (à propos des Roms), de Charles Dickens, des enfants, de la maison, du vin, de projets fugaces et durables, de rien ; dans la voiture, on avait parlé de Mamie Zinzin, des enfants, de la région, de la souffrance et de thérapies, de la maison, de la prise d’otage (à propos de la maison) et de chantage au suicide de la mère de J. au moment du choix de la maison, du petit cirque, des esthéticiennes du village de Givry, du rôti, des bouchers, de l’équitation (aller chercher les enfants), d’Angelina Jolie, de Jean-Marc Adolphe et du Skite de Caen ; dans la maison, quand on est arrivé, on a parlé de la maison, de la chatte et de son petit, des autres morts de malformation, des pleurs des adolescents, de comment m’appellent les adolescents ("le metteur en scène des strip-teases") et J. a dit cette phrase que j’ai notée : "Ma théorie, c’est que c’est tes partenaires qui t’apprennent à jouer ; or je dois vous dire que le plus grand partenaire qui m’ait appris à jouer, c’est Bibi la truie."
Je suis frustré d’avoir laissé Frankenstein. Comme nous devons l’être tous. Le spectacle – très cher : vingt-cinq milles euros une représentation, vingt-six personnes à déplacer, cent cinquante nuits d’hôtel pour Salzbourg – le spectacle ne sera pas repris. Il n’a pas intéressé le public ou la critique. C’est un cas étrange. Non pas qu’il ne marche pas, ça arrive et il y a toutes les raisons d’analyser pourquoi, non, ce qu’il y a d’étrange (et de paradoxal), c’est à quel point nous avons eu du plaisir à être ensemble, toute l’équipe, spécialement à Salzbourg.
Il y a un livre de Virginia Woolf qui traîne. Un recueil de lettres : Ce que je suis en réalité demeure inconnu. J. a proposé, quand je suis arrivé, de nous en lire à haute voix, à B. et à moi. Quel cadeau ce serait !
Sur la terrasse, on a déjà parlé de Vincent Macaigne, de Bibi la truie, des dindons, de Marie-Thérèse Allier, de Marlène et de Jonathan (prononcer à l’anglaise), de la situation politique, du pape et des catholiques (à propos des Roms), de Charles Dickens, des enfants, de la maison, du vin, de projets fugaces et durables, de rien ; dans la voiture, on avait parlé de Mamie Zinzin, des enfants, de la région, de la souffrance et de thérapies, de la maison, de la prise d’otage (à propos de la maison) et de chantage au suicide de la mère de J. au moment du choix de la maison, du petit cirque, des esthéticiennes du village de Givry, du rôti, des bouchers, de l’équitation (aller chercher les enfants), d’Angelina Jolie, de Jean-Marc Adolphe et du Skite de Caen ; dans la maison, quand on est arrivé, on a parlé de la maison, de la chatte et de son petit, des autres morts de malformation, des pleurs des adolescents, de comment m’appellent les adolescents ("le metteur en scène des strip-teases") et J. a dit cette phrase que j’ai notée : "Ma théorie, c’est que c’est tes partenaires qui t’apprennent à jouer ; or je dois vous dire que le plus grand partenaire qui m’ait appris à jouer, c’est Bibi la truie."
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