Wednesday, August 11, 2010

Prière

Pierre (douze ans) énonçait que Solal (quatre ans) était rentré dans un chien : "Le chien va bien". Je renchérissais à mon tour par le paradoxe de S.*, édulcoré : "Il faut protéger les chiens des enfants."

C'était chien et loup pendant un bon moment. Je me demandais quand même si ma vue n'avait pas baissé. Le pays d'enfance intact, on mesure les dégâts sur sa propre personne, sa perception : Comment je vois ce qui est immuable, moi qui ne le suis pas, moi qui change ?

Trois jeunes filles se précipitaient sur moi et c'était impossible de n'en pas subir l'outrage : je ne les reconnaissais pas. J'exigeais les prénoms, ce qui ne m'avança guère : Charlotte, Amina, Nastasia.

Je repensais au paradoxe avant de m'endormir à cause d'un livre de citation d'Oscar Wilde qui traînait près du lit : La Jeunesse est un art.

"Si paradoxal que cela puisse paraître - et les paradoxes sont choses dangereuses -, il n'en est pas moins vrai que la vie imite l'art beaucoup plus que l'art n'imite la vie."






* Voir plus bas.

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