Thomas surjoue
Sur le tournage, à l'aube, Thomas me demande si je ne peux pas prendre une photo où il apparaîtrait au côté de Barbet Schrœder. Je ne comprends pas qu'il imagine cette photo discrète, comme volée. Du coup, je me précipite sur Barbet et je claironne : "Thomas aurait très envie que je le prenne en photo avec vous..." Sur les photos, on voit que Thomas est gêné et qu'il surjoue "carrément" (c'est l'expression que j'ai d'ailleurs eue quand je l'ai vu appuyer sa tête).
Barbet est un homme incroyablement devant. Un passé prestigieux, puissant et il est comme s'il ne portait pas ce poids (ce poids dont parle Michel Houellebecq), comme si la journée qui venait était la seule au monde. Il me parle de poésie persane et m'envoie ensuite (grâce à son iPad) un lien et un choix de poèmes. Oui, le secret est peut-être ici... Ce sont des poèmes de Omar Khayyam et de Rumi. Dans le dossier consacré à ceux de Rumi, Barbet Schrœder a souligné certains passages. Comme ceux-ci :
If you’re not spring, be summer and step into the fire
because without beauty and Love a man is worth nothing.
Seek the art of loosening knots.
Quick ! Before your soul leaves your body.
Leave that nothing that seems like existence.
Seek the existence that seems like nothing.
O Moon like the moon, don’t go to sleep tonight.
Begin to turn like the turning sky, don’t go to sleep.
Awake, we two light up the universe.
Tonight, keep the universe alight. Don’t go to sleep.
Labels: deauville
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