Lausanne-triage
« Sous le rêve, le devoir d’être bon »
Un titre (à côté) : « Sous le rêve, le devoir d’être bon », dans le journal « Le Temps ». Je suis dans le Lausanne-Genève. J’écoute l’accent et les expressions imagées d’un monsieur qui n’arrête pas de téléphoner. Il est dans le câble. Je voulais l’enregistrer avec mon dictaphone, mais ça ne marche pas. (Je suis trop loin.) Il a une tête incroyablement amorphe et un accent si chantant, si vivant, c’est un contraste étonnant. Un peu le contraste Christoph Marthaler d’ailleurs, le lyrisme dans la voix chez des êtres abattus. « Forage de nuit et puis bétonnage de jour. » Patrick de Rham n’a jamais vu un spectacle de Christoph Marthaler, mais il m’a invité au café Romand, je lui ai dit : c’est ça. Tu n’as pas besoin d’en voir, c’est ça. Regarde là, c’est ça. Simplement recopié. Hyperréalisme. La seule différence (que tu peux imaginer), c’est qu’à un moment, ces gens qui remplissent d’horreur ce café (de vide) se mettent à chanter des chants délicieux ensemble et que ça ne change rien.
Un titre (à côté) : « Sous le rêve, le devoir d’être bon », dans le journal « Le Temps ». Je suis dans le Lausanne-Genève. J’écoute l’accent et les expressions imagées d’un monsieur qui n’arrête pas de téléphoner. Il est dans le câble. Je voulais l’enregistrer avec mon dictaphone, mais ça ne marche pas. (Je suis trop loin.) Il a une tête incroyablement amorphe et un accent si chantant, si vivant, c’est un contraste étonnant. Un peu le contraste Christoph Marthaler d’ailleurs, le lyrisme dans la voix chez des êtres abattus. « Forage de nuit et puis bétonnage de jour. » Patrick de Rham n’a jamais vu un spectacle de Christoph Marthaler, mais il m’a invité au café Romand, je lui ai dit : c’est ça. Tu n’as pas besoin d’en voir, c’est ça. Regarde là, c’est ça. Simplement recopié. Hyperréalisme. La seule différence (que tu peux imaginer), c’est qu’à un moment, ces gens qui remplissent d’horreur ce café (de vide) se mettent à chanter des chants délicieux ensemble et que ça ne change rien.
Labels: lausanne
1 Comments:
YNG est très attentif à ses voisins dans le train, toujours.
Je repense à L.. Il a rencontré sa femme dans le train entre Paris et Strasbourg. Elle, une allemande walkyrienne, qui se fâche avec les hommes si ils ne lui offrent pas de fleurs, qui court nue dans les vergers de la Forêt Noire, pour sentir l'humidité des herbes recouvrir peu à peu sa peau.
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