Le Psychiatre de l’article
Il y aurait des moyens de pleurer tous les jours en lisant « Libé » au Café Divan – mais pleurer fait du bien. Surtout le lundi. Le lent, long chemin des mots, de l’agencement des mots qui pleurent fait du bien. Il y a toute une famille – aujourd’hui Patrice Chéreau donne son avis. Et on regarde ensemble les monstres qui font pleurer. Les monstres qui agissent en invisibilité hors du journal sont dénoncés par le journal. Il y a un article – qui fait pleurer – sur les angoissés du dimanche. Et Patrice Chéreau dit exactement ce que je dis : « « Le dimanche on se retrouve avec soi-même », dit le psychiatre de l’article. C’est probablement pour cela qu’à l’inverse, j’aime bien les dimanches, que j’aime – ou j’ai appris à aimer – le fait de n’avoir aucun plan, aucun projet, de me retrouver seul, en tête à tête avec moi-même. J’en ai besoin en tout cas. » Et quant au dimanche s’ajoute l’amitié (Rémy) ou l’amour ( ?), cela n’enlève rien à cette disponibilité du temps – ça n’enlève pas une once, pas une particule de cette disponibilité du temps. L’amitié – infinie, au sens défini par le prêtre – et l’amour, l’amour inconnu, absent, dont je suis puni, celui, défini par le prêtre, de « ils deviendront une seule chair » (phrase qui fait pleurer Michel Houellebecq tellement elle est « belle »). Mais l’article est aussi drôle. Quand est-ce que nous faisons du cinéma tous ensemble ?
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