Saturday, November 06, 2010

Café de la Paix

Deux femmes au café de la Paix. Et, c’est vrai, l’une d’entre elles n’arrête pas de s’extasier sur le beau temps, sur la vie. Quand le garçon arrive : « Un crème et le sourire. » (le garçon fait la gueule). Je lui dis ensuite : « Tout le monde n’est pas sensible au beau temps comme vous... » et je l’entends qui dit encore : « Moi, je suis sensible à tout, c’est vrai. Tout m’interpelle. » Nous sommes en « vitrine ». En face, deux tours Eiffel clignotent à l’étal d’un kiosque marqué aussi deux fois « leParisien ». La femme me dit avant que je parte : « Vous avez un beau look, Monsieur. – Merci ! Vous aussi. » Je devrais aller plus draguer dans les beaux quartiers. C’est toujours ce que je me dis quand je m’offre une descente dans la merde des affaires – je veux dire : dans le monde où l’argent est un bien. Les femmes m’y adorent. Bon, n’est-ce pas ? d’un certain âge. Là où les choses sont faites et où il reste à être « sensible à tout ». (Deux cafés à six, une viennoiserie à quatre. Investissement...)

A la fois les plus lointaines rêverie et le plus dur labeur...

Elles étaient âgées, mais elles étaient habillées Chanel, un peu fofolles, bronzées comme des Brésiliennes… J’aimais bien le mouvement de leur cheveux extrêmement coiffés (à la riche) quand elles tournaient sur leurs escarpins. Quel plaisir de leur crier « Bonne journée ! » au-dessus des messieurs gris (les affaires).

« As clichéd as it may sound, the devil is in the details. »

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