When will you accept yourself, for Heaven's sake ?
« Je conviens que la technologie nous ouvre des possibilités nouvelles, mais je pense qu’en fin de compte nous avons affaire avec ce à quoi nous avons toujours eu affaire : la pensée. »
Victor fait tarte sur tarte – délicieuses – avec des pommes glanées. Il me regarde de ses grands yeux de biche (ou de vache, comme disaient les Grecs) et me demande si faire des tartes « ce n’est pas trop féminin ? » Eh bien, non, les plus grands cuisiniers sont des chefs, mais je lui propose de réorienter l’annonce en avançant que son côté féminin se marie, se mélange dans des proportions très agréables à son aspect brutal et patriarcal, membré du membre fondateur. Il me raconte que ce qu’il aime faire c’est s’enfoncer et, arrivé au fond, ne plus rien faire (comme un requin entre deux eaux), laissant la fille s’exaspérer toute seule, ça, ça lui plaît bien.
Maintenant, on écoute le premier disque de Stéphane Eicher. Victor fait la tarte, je bois du thym. Tout à l’heure, on est allé à Emmaüs. J’aurais préféré les sources de la Seine, mais, enfin, Victor voulait Emmaüs. Le chemin était très beau. Il y a des espaces surnaturels comme à la préhistoire. Bien sûr, chaque fois que je me promène en voiture, je pense à Marguerite Duras : elle aimait tellement ça. Et, chaque fois que je vois des vaches, je dis : « Ah, les vaches, on a envie d'les embrasser, elles nous donnent tant ! » qui a été dit, un jour, près de Trouville. Dans la voiture, au retour, entre chien et loup, Victor met la radio et je reconnais la voix de Nathalie Quintane. Nathalie ! J’adore sa voix, à cette fille… Elle dit (entre autres) qu’il ne faut pas se regarder écrire. Tout le contraire de ce que je fais sur ce blog... – mais, nous dirons, tous les chemins mènent à Rome…
A Emmaüs, j’ai feuilleté les livres. Il y en avait un de Jacques Lanzmann, le frère de Claude dont j’arrive au bout du Lièvre de Patagonie, ça s’appelle Nous, une histoire d’amour et ça raconte à deux voix un amour (réel, ils se sont mariés) entre une fille de vingt-cinq ans et lui qui en a soixante. J’ai lu une page émouvante où il raconte qu’elle a transformé la matière dont il était fait. Il se voyait comme un vieux déchet, mais elle – voyait en lui de la pierre, de la terre, du cuir, les matières nobles… Il disait qu’il s’était laissé ainsi remodeler, recomposer dans un rapport de Pygmalion inversé…
Victor fait tarte sur tarte – délicieuses – avec des pommes glanées. Il me regarde de ses grands yeux de biche (ou de vache, comme disaient les Grecs) et me demande si faire des tartes « ce n’est pas trop féminin ? » Eh bien, non, les plus grands cuisiniers sont des chefs, mais je lui propose de réorienter l’annonce en avançant que son côté féminin se marie, se mélange dans des proportions très agréables à son aspect brutal et patriarcal, membré du membre fondateur. Il me raconte que ce qu’il aime faire c’est s’enfoncer et, arrivé au fond, ne plus rien faire (comme un requin entre deux eaux), laissant la fille s’exaspérer toute seule, ça, ça lui plaît bien.
Maintenant, on écoute le premier disque de Stéphane Eicher. Victor fait la tarte, je bois du thym. Tout à l’heure, on est allé à Emmaüs. J’aurais préféré les sources de la Seine, mais, enfin, Victor voulait Emmaüs. Le chemin était très beau. Il y a des espaces surnaturels comme à la préhistoire. Bien sûr, chaque fois que je me promène en voiture, je pense à Marguerite Duras : elle aimait tellement ça. Et, chaque fois que je vois des vaches, je dis : « Ah, les vaches, on a envie d'les embrasser, elles nous donnent tant ! » qui a été dit, un jour, près de Trouville. Dans la voiture, au retour, entre chien et loup, Victor met la radio et je reconnais la voix de Nathalie Quintane. Nathalie ! J’adore sa voix, à cette fille… Elle dit (entre autres) qu’il ne faut pas se regarder écrire. Tout le contraire de ce que je fais sur ce blog... – mais, nous dirons, tous les chemins mènent à Rome…
A Emmaüs, j’ai feuilleté les livres. Il y en avait un de Jacques Lanzmann, le frère de Claude dont j’arrive au bout du Lièvre de Patagonie, ça s’appelle Nous, une histoire d’amour et ça raconte à deux voix un amour (réel, ils se sont mariés) entre une fille de vingt-cinq ans et lui qui en a soixante. J’ai lu une page émouvante où il raconte qu’elle a transformé la matière dont il était fait. Il se voyait comme un vieux déchet, mais elle – voyait en lui de la pierre, de la terre, du cuir, les matières nobles… Il disait qu’il s’était laissé ainsi remodeler, recomposer dans un rapport de Pygmalion inversé…
Labels: bourgogne citation
0 Comments:
Post a Comment
<< Home