Le grand homme
« Il aimait les femmes, il aimait l’amitié, il aimait la nourriture, il aimait le vin, il aimait, heu, il aimait… – La littérature. – La littérature, il aimait l’silence, il aimait la parole, il aimait voyager, il aimait demeurer. Etc., bon. Le nombre de contradictions qu’il a réussi non pas à vaincre, mais, justement pas à vaincre, mais à faire tenir ensemble, pour moi, c’est un enseignement…»
« On avait toujours l’impression – et on pouvait du coup presque être impoli par inadvertance – qu’il avait des heures et des heures devant lui… »
« …comme on dit maintenant, l’expression, dans le dur de la vie. Les amis, les amis qui ne sont plus des amis. Les hommes proches qui ont d’l’argent, les hommes proches qui se conduisent mal, les femmes que l’on désire, celles que l’on n’obtiendra jamais, etc., etc. Bon, ben, ça, c’est… Ça, c’est un enseignement et, ça, c’est vraiment être une personne parmi les autres et puis être aussi une personne, pendant un temps, plus importante que les autres, qui règne sur les autres – ça a été son cas. »
« Il avait l’génie d’la vie. De tout c’qu’est la vie. Quand on fait d’la politique, on jette déjà quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze pour cent d’la vie aux orties, lui, il en retenait tout et il en a tout, jusqu’à la fin, retenu, y compris – c’est une chose, on n’en a pas parlé – y compris, comme n’importe lequel d’entre nous, d’espérer que les cartomanciennes vont lui dire quelque chose, que les diseuses de bonne aventure vont calmer ses effrois nocturnes, que la religion peut venir à son secours, y compris l’inquiétude, jusqu’à la fin, d’savoir si ça s’termine là ou bien y a une vie encore après et, ça, c’est à la fois enfantin et c’est absolument immense que un homme d’Etat puisse avouer cela et vivre cela avec autant de violence, de sincérité, jusqu’à la fin, s’inquiéter de ce qui arrivera encore au-delà de la maladie et de la disparition, c’est vraiment, ça, la vie après la vie, c’est rare qu’on s’y, qu’on s’y adonne et qu’on ait quelque chose à en faire. »
« On avait toujours l’impression – et on pouvait du coup presque être impoli par inadvertance – qu’il avait des heures et des heures devant lui… »
« …comme on dit maintenant, l’expression, dans le dur de la vie. Les amis, les amis qui ne sont plus des amis. Les hommes proches qui ont d’l’argent, les hommes proches qui se conduisent mal, les femmes que l’on désire, celles que l’on n’obtiendra jamais, etc., etc. Bon, ben, ça, c’est… Ça, c’est un enseignement et, ça, c’est vraiment être une personne parmi les autres et puis être aussi une personne, pendant un temps, plus importante que les autres, qui règne sur les autres – ça a été son cas. »
« Il avait l’génie d’la vie. De tout c’qu’est la vie. Quand on fait d’la politique, on jette déjà quatre-vingt-dix ou quatre-vingt-quinze pour cent d’la vie aux orties, lui, il en retenait tout et il en a tout, jusqu’à la fin, retenu, y compris – c’est une chose, on n’en a pas parlé – y compris, comme n’importe lequel d’entre nous, d’espérer que les cartomanciennes vont lui dire quelque chose, que les diseuses de bonne aventure vont calmer ses effrois nocturnes, que la religion peut venir à son secours, y compris l’inquiétude, jusqu’à la fin, d’savoir si ça s’termine là ou bien y a une vie encore après et, ça, c’est à la fois enfantin et c’est absolument immense que un homme d’Etat puisse avouer cela et vivre cela avec autant de violence, de sincérité, jusqu’à la fin, s’inquiéter de ce qui arrivera encore au-delà de la maladie et de la disparition, c’est vraiment, ça, la vie après la vie, c’est rare qu’on s’y, qu’on s’y adonne et qu’on ait quelque chose à en faire. »
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