Hello ! Bonjour !

Je me réjouis de vous rencontrer ! Et je me réjouis d'aller à Berlin avec vous, ce projet se concrétise un peu à la dernière seconde, mais se concrétise tout à fait ! Ça va être génial. Cette ville est très émouvante. Ceux qui ne connaissent pas, vous allez voir. A la fois table rase, tournée vers le neuf, le devant et qui a gardé toutes ses traces, tout le dur du XXième siècle est encore marqué, inscrit, comme un livre ouvert. Du coup, faut un peu se pencher sur l'Allemagne, n'est-ce pas ? Je crois que ça vaut le coup ! Tout ce qui sera Allemand aura droit de cité (à l'opposé, comme le fait remarquer Marcel Proust, de ce qu'il s'est passé pendant la première guerre mondiale où tout ce qui était allemand était subitement devenu haïssable). L'Allemagne, c'est vaste. Ses films, son théâtre, si même on ne s'occupait que de ça, ce serait vaste presque tout autant... L'expressionnisme, le romantisme... Valeska Gert. Le cabaret... Bertold Brecht, Heiner Müller. Je ne suis pas très dramaturge, je connais peu... Il y a une pièce que je connais bien, qui date peut-être un peu, c'est Grand et petit, de Botho Strauss, c'est toute ma jeunesse, je la connais presque par cœur (dans sa mise en scène par Claude Régy). On pourrait la revisiter. J'avais évidemment adoré vous entendre, quand j'étais passé, dans Par les villages... Il y a aussi La Chevauchée sur le lac de Constance, c'est une très, très grande pièce aussi. Frank Wedekind, c'est tellement merveilleux (L'Eveil du printemps)... Heinrich von Kleist... Georg Büchner évidemment, La Mort de Danton... Voilà, j'ai pas grand chose de plus à vous dire now, mais je réfléchis cette semaine. Je vous engage à en faire autant...

Yves-Noël