Sunday, July 31, 2011

Du sommeil à mon sommeil

Les antibiotiques me jettent – sans angoisse – contre une falaise. (Les antibiotiques ou la maladie elle-même.) Je dors, je dors invraisemblablement. Ça tombe bien, on ne me demande rien : je suis chez mes parents, dans la Bretagne du berceau, vous êtes ici, Porzisquin. Porzisquin signifie « la grève du port », dans la rade de Brest, sur la commune de Logonna-Daoulas. Il y aurait tant à dire, il y aurait tant à dire pour dire l’inaudible, l’invraisemblable, toute la monotonie glaçante de la vie. Vous aimez cette phrase ? Je vous la redis (je crois qu’elle est à peu près celle que j’avais dans la tête avant de l’écrire – je veux dire : la taper). Copier-coller. Il y aurait tant à dire, il y aurait tant à dire pour dire l’inaudible, l’invraisemblable, toute la monotonie glaçante de la vie. Avec mes parents, nous jouons à la mort. La phrase exacte, si je reprends mes carnets, est : Avec mes parents, nous mimons la mort. Nous nous endormons comme des chats à l’heure de la sieste. J’ai des velléités d’écriture, je suis trop fatigué pour aller plus loin que de jeter, de loin en loin, un incipit...

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