Troublante complicité
« Y a pas de sociologues qui travaillent sur la classe dominante. Il n’y a pas d’étudiants qui font leur mémoire, leur thèse, sur des sujet politiquement incorrects. Donc, il y a une forme de complicité entre les membres des classes moyennes intellectuelles et la grande bourgeoisie. Une complicité qui n’est pas consciente. (…) Le cumul des différentes formes de richesse dérange les classes moyennes intellectuelles qui opposent toujours l’argent à la culture : si on est riche, c’est qu’on est con et, nous, on est cultivé et on n’a pas beaucoup d’argent. Dans les milieux intellectuels, on est toujours dans des faux débats… entre le travail qualitatif et le travail quantitatif… enfin, je passe, on est toujours dans des faux débats parce qu’on est une classe qui est entre la classe supérieure et la classe inférieure. On est une classe qui revendique l’individualisme positif, on est une classe complètement désaffiliée où l’individualisme est roi, où l’on veut toujours être calife à la place du calife. Et donc la réflexion sur la classe dominante, sur le collectivisme des dominants devrait vous inciter – et nous avec, je nous pose pas du tout en donneurs de leçon – à réfléchir sur la réaffiliation, le collectivisme dans les classes moyennes et, au sein des partis politiques, arrêter de toujours vouloir que ce soit un tel qui ait le leadership et pas untel, arriver à calmer les ambitions individuelles au bénéfice du collectif parce qu’évidemment cet individualisme forcené des classes moyennes intellectuelles, vous imaginez bien que, tout là-haut, ils s’en réjouissent tous les jours à chaque instant. »
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