Je me donne tout l'été
Cher
Jean-Paul Scarpitta,
La délicieuse
Dominique Issermann nous (re)met en contact. Juste vous dire que cette rêverie
du Lutetia continue de m’attirer et de m’effrayer bien entendu. Mais la
frayeur, on s’en fout. L’idée d’aller vers l’opéra, vers la musique, de toute
façon a pris germe et, même si nous n’aboutissions pas, c’est un chemin qui va
maintenant me passionner ! Je me sens un peu dans l’état d’esprit décrit
(dans une lettre) par Gustave Flaubert. (J’imagine que cette citation peut vous
plaire.)
« La veille de sa mort, Socrate priait, dans sa prison, je ne
sais quel musicien de lui enseigner un air sur la lyre. « A quoi bon, dit
l'autre, puisque tu vas mourir ? – A le savoir avant de mourir », répondit
Socrate. Voilà une des choses les plus hautes en morale que je connaisse et j'aimerais
mieux l'avoir dite que d'avoir pris Sébastopol. »
Au plaisir, en tout cas, hâte d’écouter des œuvres et des
œuvres, je me donne tout l’été. (Donnez-moi des idées en plus de celles que
vous avez déjà lancées, s’il vous plaît.)
Bien à vous
Yves-Noël Genod
Labels: correspondance
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