Etre amoureux d’une actrice
« Merde !
moi aussi je suis amoureux de V et je peux même pas l’écrire sur mon blog parce
que son mec est très jaloux (oui, elle a un mec et elle a toujours eu des mecs
TRES jaloux). J’ai rêvé d’elle, j’ai encore rêver d’elle, j’ai envie de
dire… ». J’écris à Charles Zevaco.
Dans le rêve,
nous partagions des aventures, des paysages urbains, nocturnes, humains, divers
comme dans une tournée et il y avait du encore et il y avait du comme je suis
toujours avec V, l’éternellement transi et qui attendra toujours (et arrivera
au but...) comme je jouais dans Le
Cadavre vivant. Et puis
il y avait les séparations, il y avait la dernière, en fait – et dans ce
travail que nous faisons en ce moment au Rond-Point, c’est tous les soirs la
dernière, notez – puisque chaque représentation est unique… Et puis, à un
moment, encore dans un tapis roulant, dans un escalator, j’ai craqué. V. me
parle d’une chose qu’elle avait oubliée de me dire, au fait, excuse-moi, je
voulais te parler, la ferme du … (du Buisson voulait-elle dire), ça
t’intéresserait de jouer à ma place ? Parce que si je fais Les Chiens de
Navarre, je ne pourrais sans doute pas faire ça, tu pourrais… Ah, bon, tu fais Les
Chiens de Navarre, il
t’a proposé ?... Etc. Et puis j’ai dit le plus de mal des Chiens de
Navarre que je pouvais. « Ou alors, il veut te trashiser, ça peut avoir un
intérêt (pour toi), ça peut être amusant, mais alors il faut que la production
soit solide parce que… » Et puis j’ai craqué (grâce à la jalousie
déclencheur du plus grand amour) : je ne voulais pas que V parte, je ne
voulais pas que V s’en aille. Ni qu’elle parte avec Les Chiens de Navarre ni
qu’elle parte tout court. Et j’ai pleuré, pleuré comme un enfant sans honte (et
sans espoir aucun, de me montrer comme ça, en plus), j’ai pleuré, sangloté dans
ses cheveux, dans ses cheveux dont j’avais tout, la texture, la douceur et
comme au-delà de l’odeur puisque j’avais tout – et que j’ai toujours, au moment
où je vous écris, au moment où je lance cette bouteille à la mer.
J’ai regardé
mes mails. Il y en avait un intitulé : « Le fruit
interdit ».
Labels: rond-point
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