Bonjour
je vais commencer un message je ne sais trop quel en sera la teneur je vais
tourner autour d'une impression d'une idée et d'un plaisir
Je
suis venu voir Je m'occupe de vous personnellement je vous avais entendu avec
Valérie Dréville à la radio je dois avouer que je ne connaissais pas du tout
votre travail et au fur et à mesure de cet entretien des phrases sonnent si
fort que je me déplace jusqu'au théâtre pour voir Dréville dont j'aime la
rigueur et la poésie et découvrir cette singularité
Ceci
sans doute est venu comme un prélude ce qui va suivre sera peut être sans
construction
C'est
la première fois que j'écris à un comédien-performeur-danseur-metteur en scène
vous excuserez je l'espère mes quelques maladresses
Peut-être
pour aller au plus simple je me suis trouvé en face d'une chose d'un objet de
ce dont j'avais besoin
Je
ne voulais pas que l'on s'échine à me raconter maladroitement et malheureusement
une histoire je voulais je pense me retrouver en face d'un vivant de vivants de
temporalités cohabitantes de corps-poèmes
De
hurlants de balbutiants de chuchotants de poumonnants de hoquetants je voulais
être au théâtre sans être considéré comme spectateur
Que l'on déplace temps et espace
Que l'on déplace temps et espace
En
face d'une réalité possible autre
Peut-être
balbutiante enfin d'une tentative
C'est
ce que j'ai vu sur le plateau ce que j'ai vu dans votre accueil un instant
pendant lequel on tenterait de ne pas faire semblant de partager quelque chose
avec ceux qui sont venus en voisins ou en curieux un moment enfin ou le théâtre
semble avoir osé pour une fois de « faire vivre présent » chaque soir
J'ai
aimé cette légèreté avec laquelle toutes ces épreuves, tous ces jeux toutes ces
danses étaient croquées
J'ai
senti le hasard agir lorsque ma voisine a regardé son pantalon souillé par un
oiseau posté au-dessus de nos têtes
Peut-être
que ça doit s'interrompre ici
Merci
vraiment j'ai été très curieux et excité de découvrir ce travail
Bravo
Au
plaisir de vous rencontrer peut être un jour
Pierre-François
Garel
Oui,
vous avez raison. Cette phrase parmi d’autres tirées de Par les villages, de Peter Handke, que
j’ai lue une fois aux acteurs avant de jouer et que Valérie m’a demandé, je me
souviens, de répéter pour la prendre en note : « Ceux qui aiment
seuls transmettent : aimer une chose – suffit pour tout. » Elle vous
va aussi comme un gant ! Merci (et bien sûr avec plaisir pour la
rencontre, je pars mardi soir, mais keep us in touch, comme on dit…)
Labels: rond-point correspondance
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