Backstage
Voir, c’est étrange. Voir des gens à la télé. Des reportages. Ça ne semble pas être exactement voir. Mais voir. Non. C’est dans la vie. C’est le jour et la nuit. C’est en 3D. Par exemple, je suis allé au défilé de Martine Sitbon, rue du Mail. Eh bien, j’en ai vu quand même souvent des choses comme ça à la télé... Mais, non, en vrai, ça n’a rien à voir...
Une déception avec Françoise Sagan : elle est très, très réac sur le théâtre.
Après tout, Duras l’était
bien avec la musique…
De même que Duras disait que
la musique était « faite » – à partir de Stravinsky, c’était plus de
la musique (Le Sacre du printemps : un poème) –, Sagan dit qu’elle aime le théâtre parce qu’il est démodé – comme un jeu de marionnettes qui
s’adresse aux bourgeois – et que, si on veut donner du théâtre à bas prix dans les maisons de la culture, il faut la même
chose qu’aux bourgeois, c’est-à-dire Barillet et Grédy – ou Jean-Paul Sartre
qui se montait dans le privé –, pas Brecht et Pirandello, les pauvres, après
leur travail ! (Elle trouve ça honteux.)
Je croise Dominique
Issermann au défilé Martine Sitbon, rue du Mail. Merveilleuse, magnifique (je
ne l’ai jamais vue que comme ça).
Si à l’aise avec la vie, la mode, l’éternité. L’enthousiasme d’une gamine. On
parle d’Anne et de ses clips pour « Leonard ». Elle dit que ce
qu’elle a fait avec Anne dans sa salle de bain, c’est le premier qu’elle ait montré à Leonard pour lui demander si elle allait dans le bon sens. Elle a
tourné avec son iPhone ; ensuite, elle a passé les images en noir et blanc,
rajouter un peu de contraste et monté avec – je regrette, j’ai oublié le nom. Pour les noms, il faut que je sorte mon
carnet, je n’ai aucune mémoire. Un accident informatique et ce blog disparaîtrait,
je ne me souviendrais de rien. Les images. Les images sont faibles et sales et
sensuelles. Est-ce que cette phrase vous plaît ? C’était juste pour mettre
ensemble ces adjectifs, « faible », « sale »,
« sensuel ». Ça n’a pas de sens. Ça ne veut rien dire. Ne cherchez
pas votre nom dedans ou si j’ai voulu dire que vous étiez snob ou je ne sais
quoi : ça n’a rien à voir avec l’ego. Le tout à l’ego. Niet. Donc on ne
blesse personne, ici, attention ! Ici, c’est fleurs bleues. D’ailleurs
Leonard Cohen prononce à l’instant le mot « lullaby ». Elle me
parle de cette fille qui voulait se baigner, à Trouville, un premier janvier. Elle lui a dit :
« Ok, mais alors tu rentres tout droit dans l’eau, complètement
perpendiculaire, une ligne. » Je ne me souvenais pas de l’avoir vue dans
les clips, je demande si c’est dans une version plus longue, de toute la
chanson. « Non, c’était une idée de Leonard qu’il n’y en ait qu’une minute
trente. Il n’y a que ça. » Je regarde et reconnais son nom au générique.
Au défilé, j’étais assis à
côté de Sylvie Coumau et François-Xavier (Courrèges), très mignon, mignon-gentil, il m’a proposé de passer à son atelier pour
voir des œuvres. Sylvie me nomme les gens qu’elle connaît et qu’elle trouve
intéressants. Je note dans mon carnet pour, au moins, aller voir les sites.
Cedric Rivrain. Catherine Baba. Betony Vernon. Fabrice Paineau. Philippe Utz.
François-Xavier ajoute Samuel François. Et puis on ne se souvient pas du
nom de Monsieur Purple, Olivier Zahm, c’est ballot, que Dominique me présente
un peu plus tard : « C’est Yves-Noël Genod qui fait un
théâtre extraordinaire, tu le connais ? » Et : « Je ne le connais pas, mais JE CONNAIS SON THEATRE. »
Labels: paris
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