Wednesday, November 14, 2012

Rosset / Parménide



« Qu’une chose soit n’est pas douteux, mais, en revanche, qu’on puisse dire ce qu’elle est, là, le problème se pose. Il est beaucoup plus difficile de dire d’une chose ce qu’elle est que de constater son existence (…) Le réel n’a pas de contrepoint. Il n’y a pas d’autre réel. Tout Rosset est né d’une intuition qui est celle de Parménide qui dit que ce qui existe existe et ce qui n’existe pas n’existe pas. De sorte que le réel désignant ce qui existe, eh bien, le contrepoint du réel, l’autre du réel du côté duquel on pourrait regarder le réel pour le juger, le nommer, dire ce qu’il est, l’identifier, eh bien, cela n’existe pas – parce que, s’il existait, il serait réel. Donc on ne peut pas sortir du réel pour évaluer le réel, pour le juger. Donc on ne peut pas l’identifier. Et, en même temps, on ne peut que l’éprouver. L’expérience que l’on fait du réel est l’expérience le plus frappante, la plus immédiate, la plus signifiante. »

« Sa nudité, son silence, son idiotie, c’est-à-dire, étymologiquement, sa simplicité. »

« Il développe – parce que Rosset est un mystique, au fond – il développe ce qu’il appelle une « théologie négative du réel ». Nous pouvons dire ce que le réel n’est pas et de cette manière lui tourner autour autant que possible. Evidemment rien n’égale le silence ou la tautologie qui sont les 2 modalités les plus adéquates à l’expérience – réelle – que nous faisons du réel. Mais, entre-temps, si vous voulez, qu’est-ce qu’on s’amuse et qu’est-ce qu’on rigole ! »






Oui, je me suis amusé et j'ai rigolé. Maintenant, c'est l'expérience du silence et de la tautologie.
Mais « se satisfaire du fruit qu'on mange » dans le Paris de la grisaille...

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