Saturday, March 16, 2013

Credo quia absurdum



Je suis dans la chaude chaleur de te parler, ô mon lecteur, lire et écrire, c’est la même chose, pas de précipitation : tout a déjà été tout dit. Neuve journée, c’est ce qu’on peut dire : neuve journée. Car il y eut un soir et il y eut un matin... Mais aussi : Rien de nouveau sous le soleil. Le soleil part, le soleil passe, le soleil passe et part, en attendant nous nous parlons, mon cher lecteur. — Pourquoi ce masculin ? c’est vrai que la langue est triste... « Ma chère lectrice » est réducteur, est raciste (comme si une femme était une femme !) Pierrot ne voulait pas changer les mots, mais je pense, moi, qu’il faut les changer car Rien de nouveau sous le soleil. Au fond, il ne s’agit juste que d’un ajustement. Les mots ne comptent pas, ou comptent peu ; nous en sommes l’auteur ; ils ne viennent pas de Dieu. Oh, non, non ! Que nenni ! Vous écrivez. Vous écrivez et le soleil décrit sa courbe. La courbe de votre perception (car, paraît-il que c’est la terre qui tourne, cette folle, sur elle-même). Il est 8h, il est 9h, il est 9h15. On descend à la plage. Avec l’enfant, le garçon qui s’est déjà baigné tout à l’heure. Le rêve dont je me souviens cette nuit était d’immense clarté sur les toits d’un immeuble infini. Il y avait toujours à découvrir comme cet appartement de 500 m2 que nous avions appelé Avenue Fuck. Il y avait toujours des trésors oubliés dans des caches. Quel est ce titre qui me revient ? Au soleil du plafond. Un beau titre (pessimiste). Je voudrais te quitter, lecteur, je voudrais t’enterrer. Je voudrais crever (creuser) ce plafond du soleil. Je voudrais t'aimer.

« Je suis heureux parce que c’est absurde. »

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