Wednesday, March 13, 2013

La Vie cernée de néant


« C’est la destination de la vie que livrés au néant nous soyons cernés de néant. »

La Bretagne, voyez-vous, est un néant de blancheur. Aujourd’hui, il neige et le train avance à une vitesse légère et infinie. Il s’agit de remonter le temp, de Brest à ... Landerneau sous la neige, plus loin un château, une ruine, sur un pic et sous la neige. Et puis Morlaix sous la neige, Morlaix-le viaduc, Morlaix assoupie. Le train est silencieux. Tout le monde dort. Le petit bruit des touches de l’ordinateur est presque grossier et me rappelle le bruit que faisait Hélèna — Hélèna Villovitch, l’écrivain — qui tapait comme une forcenée (avec 2 doigts) quand nous étions à Ouessant... J’ai pensé à elle, j’ai pensé à mes maitresses (Anne...) quand je suis retourné à Ouessant, il y a qq jours. A Rémy Héritier et à Audrey aussi. La ville de Morlaix sous la neige, vue du viaduc, ressemble à ces tableaux du Moyen Âge, Brueghel, les tableaux flamands qui ont été peints pour toujours, en tout cas pour toujours tant qu’il y aura des villes avec des toits pointus — paysage sous la neige mon amour.

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