Suite à La Possibilité d’une île
« Il y a 5 ans, alors que tu sortais d’une sorte de lynchage médiatique suite à La Possibilité d’une île, tu me disais dans un entretien que la présence de ton chien t’avait réconforté. Dirais-tu encore ça aujourd’hui ?
— Non, parce qu’il est mort. Et c’est trop récent pour que j’ai la tentation d’avoir un autre chien. Ce chien est irremplaçable. Sa présence me faisait du bien, parce que... Supposons que tel journaliste ne m’aime pas : si j’en parle à une personne que je connais, elle va se faire du souci. Alors que le chien, il n’en a rien à foutre, et par contre-coup ça devient moins grave. Tu n’arrives pas à contaminer un chien avec tes angoisses. Le chien ramène tout de suite le truc à sa véritable importance, qui n’est quand même pas si grande. Il y a une formule chez Heidegger, c’est : « l’être pour la mort ». Les êtres vont vers la mort. Alors que le chien de petite taille n’est visiblement pas un être pour la mort. Le fait que Clément meure a donc été un choc. »
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