C'est beau, c'est vrai ! Ce
soir je vois Jeanne et Bertrand chez eux, et, là, j'écoute, j'écoute, j'écoute —
qu'est-ce que c'est beau, la musique ! Je te ferais bien une liste (mais c'est
fastidieux) de choses et d'autres que j'ai croisées sur mon chemin ces dernières
semaines, bouts de film, etc. mais le plus important, je pense, reste ces voix
d'enfants (d'adolescents aussi) et d'adultes parlant aux enfants (manière très
particulière). Il faut que ce soit peuplé, peuplé (hors-champ), la référence étant
peut-être cette bande-son que Marguerite Duras a utilisée (après l'avoir faite
dans un ACR à la radio) pour 2 films que tu connais certainement (le premier
avec acteurs ne bougeant pas les lèvres, mais entendant, pendant le tournage,
leur propre voix) et le second sans acteurs du tout, que des ruines : India
Song et Son nom de Venise dans
Calcutta désert. Je pense qu'on
pourrait casser le lyrisme des voix, du grand art, par (si nécessaire) une
chanson de variété, je pense à Emmanuelle comme un soleil, de François Valéry, que je trouve atroce, mais, à
force de l'écouter (et de penser à l'astrophysique), parfaite (c'est personnel,
c'est parce que François Valéry himself s'est mis à la commencer en enfilant ma
veste d'argent dans une soirée en Corse). Et puis un orage fastueux qui
durerait tout le spectacle, ne serait-ce pas merveilleux ? Comme une sorte de
hard rock, de maelstrom où se déploieraient comme dans un enfer les voix et les
mondes comme pris dans la machine à laver, spectacle très pur et insupportable
(Duras disait : fonction impitoyable
de la musique), mais court alors ! 3/4 d'h. Je dis ce qui me passe par la tête,
à l'instant. Juste pour te dire que je suis au boulot, joignable ici jusqu'à
20h...
Yvno
Labels: correspondance bouffes
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