N erval,1808, de la génération Musset (1810)
« La Tête armée
Napoléon
mourant vit une Tête armée...
Il
pensait à son fils déjà faible et souffrant :
La
Tête, c'était donc sa France bien-aimée,
Décapitée
aux pieds du César expirant.
Dieu,
qui jugeait cet homme et cette renommée,
Appela
Jésus-Christ ; mais l'abîme s'ouvrant,
Ne
rendit qu'un vain souffle, un spectre de fumée :
Le
Demi-Dieu, vaincu, se releva plus grand.
Alors
on vit sortir du fond du purgatoire
Un
jeune homme inondé des pleurs de la Victoire,
Qui
tendit sa main pure au monarque des cieux ;
Frappés
au flanc tous deux par un double mystère,
L'un
répandait son sang pour féconder la Terre,
L'autre
versait au ciel la semence des dieux ! »
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