Wednesday, August 21, 2013

Tiens, Aurélie



Je ne sais pas par où commencer — pour être le moins complaisant… J’ai décidé en rentrant encore une fois de mes séparer de mes livres (je les dépose d’abord sur mon palier et ensuite à la Ménagerie de verre). Il y a le cas des livres annotés. Evidemment, tout est bien, mais il faudrait tellement de temps. C’est le manque de temps qui nous permet d’être poli. On est poli parce que les autres bossent en partie à votre place. Il y a une correspondance Freud-Einstein, Freud a l’air pessimiste quant à l’avenir de l’agressivité… c’est ce qui était dit à la radio… Ce que je vais faire ces jours-ci ? Je vais écouter de la musique. Pour préparer les Bouffes — et la vie, en général. C’est une manière d’occuper le temps. J’ai été déçu par la pollution, en rentrant ; comment peut-on supporter ça ? salir les villes à ce point. Mais j’ai acheté de la bonne nourriture. A la campagne, on mange mal (mais il y a un air pur). On mange mieux en ville : il y a des légumes, du poisson frais, de la viande des Alpes… En Bretagne, je n’ai pas trouvé de poisson. Il y a un marché important dans le coin, c’est celui de Daoulas (2 primeurs bio, quand même…) avec une seule vendeuse de poissons de ligne magnifiques, mais il y a une queue d’1h et demie, on a attendu 25 mn, on est parti (on y était pourtant à 9 h). Donc il n’y a plus de poisson en Bretagne (il fallait aller jusqu’à Brest ou — sans doute — dans les ports du Sud). A Plougastel, néanmoins, j’ai pu acheter des bons légumes, un supermarché bio — avec de jeunes péquenots qui n’ont pas l’air de s’y connaître beaucoup, qui ricanent si on leur demande s’ils ont du pain sans gluten. En Corse, rien à bouffer non plus. On entre dans un immense supermarché : que du poison, que de la merde ! Les gens sont enchantés comme ça. Bon. Mais l’air est pur et la mer est belle. Et les nuages et la lune. Et les poissons dans la mer et ces choses sur la terre et dans les airs qui grouillent et qui volent… les bêtes !
Ecrire me calme, que voulez-vous… Ça s’appelle écrire son journal intime. La différence, c’est que je ne le publierai pas dans 20 ans, je ne le publierai pas. Il n’existe pas. Il est là.

Tiens, Aurélie, toi qui crois aux auteurs, un poème, il est de Franz Kafka :
« Je ne connais pas le contenu
je n’ai pas la clef
je ne crois pas au rumeurs
tout est compréhensible
car je le suis moi-même »

— et puis encore :
« Le ravi et celui qui se noie — tous les 2 lèvent les bras. Le premier révèle une harmonie et l’autre un conflit avec les éléments. »
Est-ce que Simon pourrait jouer ça ?
Moi, je l’ai joué — oh, moi ! — et tous les autres ! — en Corse adorée — pendant 8 jours qui m’ont semblé une éternité (mais quoi ? — retrouvée aussi bien qu’à venir —) Mais je ne parlerai pas de la Corse en 2 mots. Si. Terre. Mer. 

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home