T rilogie Bill Douglas (au Mk2 Beaubourg)
Quand j’étais jeune, je
voyais les films de Bresson des dizaines de fois, mais Bresson (ce n’est pas
pour établir des hiérarchies qui ne riment à rien), ce n’est rien par rapport à
ça ! c’est pour dire... Tout est inattendu, tout est surnaturel, tout est réel. Dites-moi, je crois que je n’aimais pas le cinéma ; on nous dit tellement d’aimer le cinéma ! Mais, s’il y a, dans le cinéma,
des choses pareilles qui valent tous les livres, tous les poèmes, tous les Pina
Bausch..., alors je veux bien aimer le cinéma ! Je vais aimer le
cinéma ! Mais il faut me dire car j’ai perdu tant de temps (à aimer le
cinéma). En regardant ce film, je serrais mes mains pour me protéger, au moins
moi, mais cela valait pour l’humanité entière... Je ne sais pas comment ces films
ont été faits. Je ne veux pas savoir. Pour moi, c’est « Dieu » ! Je ne
vois pas ça « possible », mais je les vois — comme Dieu, ce qu’il a
fait, je veux dire, ce qu’on ne peut pas comprendre. Ce qui est dispersé,
Dieu le montre. Alors, le cinéma bouleverse. Ça a eu lieu, ça a existé.
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