L ettre à un père
Merci beaucoup d’être passé
parmi ma crèche de santons de Provence ! Je te regardais et je me
disais : quel dommage qu’il ait à mourir (un jour) cet homme… mais c’était
sans affect, pas parce que tu étais mon père, mais, je me disais, « pour
l’art », « quelle perte ça va être pour l’art… » Ce serait
formidable que tu sois là en mars-avril, mais c’est évidemment plus
contraignant puisqu’il y a 10 représentations, plus, peut-être, 5
avant-premières. Je ne sais pas comment on pourrait organiser ça. On pourrait
organiser un ou 2 voyages pendant cette période — puisque, par ex, pendant le
temps des représentations, on ne joue que du mardi au samedi (ce qui te ferait partir
le dimanche et revenir le mardi pour jouer)… on a le temps d’en reparler…
Profite bien de ton séjour en solitaire et ne t’abîme pas ! Tu dois prendre
soin de toi, petite merveille... « pour les besoins de l’art »
(c’était dans les contrats quand j’ai commencé à faire ce métier :
interdiction de faire du ski ou ce genre de choses dangereuses risquées…)
Voici une citation que j’ai
trouvée sur Fb (un « réseau social ») juste au sortir du
théâtre, hier, et que j’ai trouvé rendre compte du bonheur qui est le mien,
surtout hier où j’ai vraiment été ému par la représentation : « Le secret
du succès est de faire de ta vocation tes vacances. » (Mark Twain.)
A bientôt,
Yves-Noël
Labels: correspondance bouffes
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