E n peignoirs et bien éméchés
Il n’est pas tard et c’est
comme s’il était tard. C’était une expérience merveilleuse, finalement, que de
faire cette expérience. Maintenant, je suis à l’hôtel Mercure qui donne sur les
remparts. Il règne un calme surnaturel. Divin. Je n’aurai rien connu de
Carcassonne que ce calme surnaturel — et l’accent, dans ma boîte, quand les
gens se mettaient à parler et que je réalisais que je n’étais pas nulle part
(mais là). Quelques belles rencontres inoubliables… Il faut que j’appelle
Jeanne (Candel) qui prendra ma relève dans quelques jours… 2 personnes sont
venues à 6h-20. En peignoirs et bien éméchés, ils voulaient « réveiller le
comédien ». Ils ont été refusés par le garde du corps, merci,
Gérard ! (mais je regrette quand même un peu…) J’ai lu, dans la boîte, du
Joe Bousquet, du Michel Houellebecq, du Gérard de Nerval, de l’Alfred de
Musset, du Jorge Luis Borges, du Frank Smith, du Franz Kafka et j’ai raconté
tout ce qu’il me passait par la tête au gré des visiteurs (j’aurais voulu que
l’ambiance change du tout au tout avec chacun, mais je suis loin d’être le
héros de mon ambition… peu importe…) Je n’ai pas lu du dernier Stéphane Bouquet
dont un ami m’avait envoyé la quatrième de couverture parce que — c’est ça, la
nouvelle — mon téléphone est, en ce moment, un moyen très peu sûr de me
joindre, il s’éteint comme définitivement pendant plusieurs heures et se remet
à marcher — on ne sait pas pourquoi…
Labels: carcassonne
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