Tuesday, October 01, 2013


Matthias Herrmann
Je lis cette nouvelle broderie de ton âme et me rappelle alors que j'ai moi aussi ce dimanche, partagé une de tes émotions ; la jalousie. On peut être jaloux d'un homme, d'une femme, d'un film, on est jaloux de ce qu'on aime. Une vielle lecture me revient alors à l'esprit. Celle que Deleuze fait de Proust. Il écrit : « qui cherche la vérité ? C'est le jaloux. Il y a toujours la violence d'un signe qui nous force à chercher, qui nous ôte la paix. La vérité ne se trouve pas par affinité, ni bonne volonté, mais se trahit à des signes involontaires ». Comme quoi, le philosophe ou l'artiste sont condamnés à être l'éternel amant de la femme adultère. Ils savent et sentent, mais ils sont seuls. Cependant, je me dis en moi-même et avec le sourire que ces dimanches soirs peuvent se répéter à l'infini. Ils sont l'ombre de cette vérité qui m'a frappé pendant Ne m'attends pas ce soir car la nuit sera blanche et noire. Non pas un bloc, mais une pluie immatérielle, celle du rêve. Il est parfois doux d'être jaloux.

Labels:

0 Comments:

Post a Comment

<< Home