Matthias
Herrmann
Je lis cette
nouvelle broderie de ton âme et me rappelle alors que j'ai moi aussi ce
dimanche, partagé une de tes émotions ; la jalousie. On peut être jaloux d'un homme,
d'une femme, d'un film, on est jaloux de ce qu'on aime. Une vielle lecture me
revient alors à l'esprit. Celle que Deleuze fait de Proust. Il écrit : « qui
cherche la vérité ? C'est le jaloux. Il y a toujours la violence d'un signe qui
nous force à chercher, qui nous ôte la paix. La vérité ne se trouve pas par
affinité, ni bonne volonté, mais se trahit à des signes involontaires ».
Comme quoi, le philosophe ou l'artiste sont condamnés à être l'éternel amant de
la femme adultère. Ils savent et sentent, mais ils sont seuls. Cependant, je me
dis en moi-même et avec le sourire que ces dimanches soirs peuvent se répéter à
l'infini. Ils sont l'ombre de cette vérité qui m'a frappé pendant Ne
m'attends pas ce soir car la nuit sera blanche et noire. Non pas un bloc, mais une pluie
immatérielle, celle du rêve. Il est parfois doux d'être jaloux.
Labels: correspondance
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