Tuesday, November 12, 2013

Feuille de salle Zelda


Un petit peu de Zelda

(Ajout au projet 1er avril)



Avec : Bertrand Dazin (contre-ténor), Boris Grzeszczak (le Russe), Diane Regneault (la Rom), Jeanne Monteilhet (soprano), João Costa Espinho (Fernando Pessoa), Kate Moran (Zelda), Louis Laurain (le chevalier, le trompettiste), May Maketa (le lépreux), Perle Palombe (Frida Kahlo), Stephen Thompson (la danse), Yves-Noël Genod (les poèmes)

Ainsi que (s’ils le veulent bien) : Balthazar et Ulysse Elmanferrah, Joseph Raynaud Palombe

Lumière : Philippe Gladieux
Assistants : Simon Bomo, Gildas Goujet

Production : Le Dispariteur
Coproduction : Ménagerie de Verre, Théâtre de Gennevilliers, Théâtre de Vanves
Avec le soutien de la Drac Ile-de-France au titre de l’aide au projet



Je vois des splendeurs tous les jours quand je sors dans la rue, l’émerveillement. De cela, je ne porterai rien aux spectateurs, si peu. Comment ces gens splendides comme des dieux (surtout une journée de soleil, évidemment) pourraient-ils être déplacés sur une scène, ça me paraît invraisemblable… Et pourtant, c’est la splendeur. Et comme toute (vraie) splendeur, c’est rien. Comment ne pas tout perdre si ça devenait qqch ? Je voudrais que le spectacle de la Ménagerie de Verre soit aussi ouvert que cette pièce de Peter Handke, L’Heure où nous ne savions rien l’un de l’autre. Cette pièce merveilleuse comme la rue, la rue comme aujourd’hui, « lumière claire », dit-il. « Une place ouverte dans une lumière claire. » YNG

Un petit peu de Zelda est un ajout au projet 1er avril qui sera présenté du 1er au 12 avril 2014, aux Bouffes du Nord (Paris)

« Je ne sais combien d’âmes j’ai.
J’en ai changé à chaque instant.

Je me sens continuellement étranger à moi-même.

Je ne me suis jamais vu, jamais trouvé.

En étant plusieurs, je n’ai qu’une âme.
Celui qui a une âme n’a point de calme.
Celui qui voit n’est que ce qu’il voit.
Celui qui sent n’est pas celui qui est.

Attentif à ce que je suis et vois,

Je deviens eux et pas moi.
Chacun de mes rêves ou désirs

Est à celui qui naît et pas à moi.
Je suis mon propre paysage,
J’assiste à mon propre passage,
Divers, mobile, seul,
Je ne sais pas sentir que je suis là où je suis.

Ainsi, étranger à moi-même, je lis

Mon être, comme les pages d’un livre.

Je ne prévois point la suite,

J’oublie le passé.

Je note sur la marge des pages lues

Ce que j’ai cru sentir.

Je relis et je me dis: « Est-ce moi ? »

Dieu le sait, car il l’a écrit. » (Fernando Pessoa)

« (…) J'étais enfermé dans le présent, comme les héros, comme les ivrognes. (…) » (Marcel Proust)

« Eternity is in love with the productions of time. » (William Blake)

Remerciements : Centre National de la Danse, Sylvie Coumau, Youness Anzane, Patrick Laffont…

Durée : 1h15

http://ledispariteur.blogspot.fr/

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