L a Religion inconnue
Aujourd’hui Vincent a perdu son père. Nous étions dans la cabine d’essayage et, voilà, il a dit : « Je vous rappelle, maman » et il a dit : « Mon père est mort », puis : « Bon, c’est pas une surprise… » J’essayais des robes dans la cabine d’essayage chez Zohra — un immense entrepôt — qui loue des costumes pour le cinéma, mais — spécialité : uniquement à partir des années 80 (et c’est immense) : Le Souk, 9bis, rue Auguste Barbier (elle ne loue pas aux particuliers). — Ensuite, j’ai vu Rémy. — Avant ça, j’ai croisé Jean-René — presque devant Le Dauphin, j’étais encore avec Vincent — et, juste après, Thimothée Chaillou que, lui, j’avais vu la veille. Ds la cabine d’essayage, j’étais nu avec Jérémy (il vient de me demander comme ami sur FB et je vois d’ailleurs qu’il s’appelle Prudent). L’après-midi j’étais chez Sylvie, pour les racines, je suis arrivé en retard (se garer…) et Silvia Fanti m’attendait. Je donne souvent mes rendez-vous ici, c’est si long… (et très cosy.) Plus tard, Claudia Triozzi est venue pour rejoindre Silvia et elles ont papoté en italien pendant des heures. On a bien ri avec Sylvie. Elle veut me faire un brush pour le film (donc de Vincent Dieutre pour lequel j’essayais les robes), un peu à la Farrah Fawcett ou aussi Bethy Catroux, la mèche (avant la frange)… Des photos suivront vous inquiétez pas. Puis je suis allé voir l’une de mes anciennes copines qui joue une pièce au Théâtre de la Bastille. Je ne l’avais pas vue depuis 10 ans, c’était drôle de regarder sur scène (j’étais au premier rang, en plus) une fille qu’on a tellement aimé baiser et qu’on n'a pas revue. Je l’ai trouvée belle. Peut-être même plus belle qu’elle n’était parce que plus maigre : on voit bien la beauté des os. Au début, j’ai cru que c’était foutu car elle commence la pièce en hurlant, je me suis dit : Ça y est, elle est passée de l’autre côté, elle a renoncé, elle joue maintenant la vieille sorcière, rôle qu’elle va pouvoir tenir pendant 50 ans. Mais, non, ça s’est arrangé, ce n’était qu’un mauvais rêve. Elle était même nue, à un moment, j’ai vu comment elle s’épilait maintenant — et elle s’est peinte en bleu pour imiter les peintures de Yves Klein quand il imprimait des femmes peintes sur du papier, directement la femme sur le papier, elle était très belle, c’était ce qu’il y avait de plus beau — de loin — sur un spectacle qui ne travaille pas sur la beauté, cette robe bleu sublime directement peinte sur elle, uniquement sur le devant, un peu dégoulinante… Je me suis dit : elle pourrait venir comme ça aux Bouffes du Nord. Dans la cabine d’essayage, Vincent avait essayé d’expliquer à Jérémy quel genre de spectacles je faisais. Il avait dit : « C’est pas facile à décrire… » puis : « Des cérémonies rituelles d'une sorte de religion inconnue de la beauté... »
Labels: paris
0 Comments:
Post a Comment
<< Home