L e grand public
Dans la rue, après le cours de
danse, qq’un d’adossé au-mur-au-soleil me salue. J’ai toujours tendance à
trouver ça naturel, je suis tellement prête à être prise pour une star, moi, une vedette, tendance proche du
peuple comme Lady Diana, enfin, bref, et comme je ne reconnais jamais les gens
(Alzheimer)… « On se connaît ? » Alors, le type :
« Non, mais, moi, j’ai vu votre spectacle à la Ménagerie, alors je voulais
vous dire ce que j’en pense… — Ah, très bien. — Voilà, je voulais juste
vous dire ce que j’en pense puisque... parce que je l’ai vu, alors, voilà. —
Oui… — Franchement, moi, j’vous dis c’que j’pense, je l’ai dit aussi à Claire
Denis, je suis comme ça, moi, je dis c’que j’pense ! » Ce qui fait qu’au
bout d’un moment, je lui demande : « Et vous en pensez
quoi ? — Eh bien, bon, je ne suis pas danseur, alors, moi, de voir,
comme ça, Kate Moran (d’un air dégoûté), moi, de voir, comme ça, João (dégoûté),
de voir aussi, eh bien… » Et, tout d’un coup, I hear : « une
immense poésie » : ouf !
Bien fait de rester, c’était pas gagné ! Je l’ai laissé aussi triste,
aussi ensoleillé, aussi désespéré, mais c’est un nouvel ami, dos au mur, dans
une rue ensoleillée, à Paris.
Labels: paris zelda
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