Wednesday, October 29, 2014

A lguien


Il y avait cette folle qui m’avait téléphoné pendant des heures et quand j’avais dit que j’avais faim, elle m’avait dit : « Moi non plus, je n’ai pas mangé ! » Elle me parlait de Dieu ou de son enfance en Afrique, j’avais mis le haut-parleur pour pouvoir faire autre chose et elle se plaignait de ne pas m’entendre très bien, « Est-ce que tu m’entends ? Est-ce que tu m’entends ? j’ai l’impression que tu es parti… » Et, comme je hurlais (de loin) : « Oui ! je t’entends ! », elle se plaignait que je crie, « Oh, tu cries, j’aime pas quand on crie… » C’était une femme qui m’avait téléphoné pendant des heures pour me parler de Dieu, de son enfance en Afrique, d’Olivier Py et aussi d’un musicien mystique dont elle avait visité le musée, à Rome, je n’écoutais plus, j’entendais tout (le haut-parleur), mais il n’y avait rien à écouter… Ensuite, j'avais escuchado Julio Iglesias à l'infini (iglesia : église). En particulier, esta canción, Alguien : « Alguien, / Yo sé que alguien / Va a cruzarse en mi camino, / Alguien / Que va a surgir / Como una luz o como un grito, / Alguien / Que hoy ya presiento / Que de mi no está distante, / Alguien, / Alguien. / Alguien, / Que va a arrastrarme / Como arrastra la hoja el viento, / Alguien / Que para siempre / Va a volar mi mismo vuelo, / Alguien / Que seguirá mis pasos / Ande donde ande, / Alguien, / Alguien. / Alguien, / Con quien beber / Las emociones gota a gota, / Alguien / Con quien amar / Y con querer las mismas cosas, / Alguien / Con quien dichoso / Compartir el mismo aire; / Alguien, / Alguien. / Alguien / Que me traerá el calor / Que falta por la casa, / Alguien / Que ahuyentará / Las mil palomas que me cantan, / Alguien / Que llenará mi vida / Como nunca nadie ; / Alguien, / Alguien. » J’aimais Julio Iglesias parce qu’il chantait toujours pareil, tout pareil. J’aimais les auteurs qui écrivaient toujours le même livre (Patrick Modiano), les chorégraphes qui chorégraphiaient toujours la même pièce (Pina Bausch), les peintres, pintores...

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