A u Jeu de Paume
Oh, oh, j’ai oublié de vous dire, sorry, il y a une chose absolument bouleversante, mais je viens seulement d’y aller et ça se termine dimanche, c’est — comment appeler ça ? — je vois que dans le programme il est dit : « exposition performative » ou « performance documentaire ». Ce sont 3 actrices qui se relaient (tout à l’heure, c’était Frédérique Pierson) pendant le temps de l’ « exposition » (de 12h à 18h30) pour redonner la parole d’une femme qui se trouve être une homonyme de celle qui signe l’exposition — soit Eszter Salamon — et je ne sais pas comment dire : comme tout (TOUT) ce que touche Eszter, c’est débordant d’intelligence ! Je dois dire, ça m’a rendu tellement immédiatement heureux ! J’allais pas fort-fort aujourd’hui, je suis perdu dans la grand-ville. Ah, by the way, c’est, bien sûr, comme toutes les choses sublimes, totalement gratuit (s’il y a la queue pour l’expo de photos, passer à droite directement pour descendre l'escalier). S’il y a des choses comme ça, si pure, si vraie, si directe, si arty, il faut me les dire, il faut que vous me les disiez, parce que ça m’intéresse, l’AUTRE THEATRE. Ça aussi, ça me donne beaucoup d’espoir. Ça veut dire qu’on peut sortir des théâtres et faire ça dans les halls, les escaliers, n’importe, ce grand calme, cet échange particulier de la vie et de l’âme, le vide. Bon, il y a un truc que je n’avais pas remarqué : l’oreillette. J’étais étonné que l’actrice soit si calme, si sereine avec la mémoire, je me disais : quelle assimilation incroyable ! car je souffre presque toujours, au théâtre, de sentir — presque toujours — l’angoisse des acteurs vis-à-vis de la mémoire du texte. Et cela me concerne puisque, comme je joue maintenant dans le noir, je suis obligé d’apprendre. Eh bien, l’oreillette est peut-être la solution. En tout cas, ici, cette oreillette que je n’avais pas repérée fait son boulot ! Anti-spectacle inouï, je vais y retourner tant que je peux.
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