S oirée mémorable
Vous savez
que je pète la forme ? oui, vous le savez. Mais on peut péter plus haut
que son cul, vous savez, on peut toujours plus. Eh bien, moi qui pète la forme,
il y a un truc qui m’a quasiment envoyé au ciel (le septième). Dans mon
bonheur, il m’a fait (encore) monter un échelon. C’est la soirée « Bas
Nylon » à l’anniversaire du Beurs, à Bruxelles. Heureux les
Bruxellois ! Ils ont « Bas Nylon » à domicile, ils peuvent
sortir plus ou moins tous les mois... « Bas Nylon » se reproduit
comme le phénix. Mais, moi,
écoutez mon témoignage : la soirée mémorable a été, je dirais, aussi éreintante qu’une saison théâtrale parisienne
toute entière, je dirais, ou qu’un festival d’Avignon tout entier : c’était tout
en un. Je ne peux pas
décrire. Justement, ça n’est pas descriptible. Ça dépasse tout. Ces petits sont
les génies du siècle. Peut-être, en art plastique, les Gelitin, Ryan Trecartin
m’ont donné des joies similaires… C’est comme si cette soirée renversait tout de l’invraisemblable « réel » que l’homme s’est inventé, tout du
désespoir, sur cette planète, cette mort. On peut tout foutre en
l’air et d'une dignité sauvage. Dignité sauvage, transparence, finesse… Il
faut bien sortir, je ressors ce soir voir le pouvoir des folies théâtrales,
mais rien ne vaut, aucune programmation, je le sais, ne peut atteindre la joie
de feu que j’ai ressentie, debout comme au stade, face à ces clowns de cabaret
inouïs ! La vie, l’amour, le
monde existent nom de Dieu, pas comme on nous le dit ! voilà le message.
En sortant de la maison, c’était l’hiver, ma saison préférée, en rentrant à la
maison, je sautillais, c’était le printemps (ma saison préférée) ; un merle
chantait, c’est vrai, dans la nuit fraîche et familière. Si vous voyez
n’importe quoi avec « Bas Nylon » dedans, allez-y (de ma part) et
prosternez-vous. Voilà au moins une chose que les Rothschild n’auront
pas : un art anticulturel. Si vous voulez retrouvez la génialissime Jessica Battut dans
un tout autre genre (mais toujours aussi géniale), venez à la Saint-Valentin, à
15h, aux Brigittines (église-théâtre sublime), près de la gare Bruxelles-Chapelle et du skatepark Grand Sablon.
Labels: bruxelles
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