T rains immobiles
« C'est la nuit
maintenant, manteau des déracinés. Sous la veilleuse qui veille quoi, la
religieuse se prend à égrener son chapelet, le monsieur décoré se déchausse en
douce, le pêcheur remaille son filet, le vieux jockey se sent le derrière entre
deux selles, les archiducs s'endorment au garde-à-vous, Dolorès achève des
lainages pour ses enfants qu'elle n'achève pas… et moi, j'attends que les
communications soient rétablies entre les êtres.
Un jour, peut-être, nous
abattrons les cloisons de notre prison ; nous parlerons à des gens qui nous répondront
; le malentendu se dissipera entre les vivants ; les morts n'auront plus de
secrets pour nous.
Un jour, nous prendrons des
trains qui partent. »
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