A propos de : « Etant donné le 4eme mur, que se passe-t-il derrière ? »
Si on parlait de l’édition plutôt…
J’aime
tellement Avignon. Je voulais faire partie de ce journal (Marie Sorbier me l’a
proposé). J’aime les journaux, j’aime Avignon. Mais j’écris très mal. Ce n’est
pas de ma faute, je ne suis pas écrivain, je ne suis pas journaliste, c’est un
métier à temps plein. Moi, je gribouille sur mon blog, c’est juste pour les
amis (mais je conseille plutôt de lire Shakespeare ou la Bible). Si, j’aime les citations. Alors, sur mon blog, je
mets des citations, sans nom d’auteur, ce n’est pas la peine : tout le
monde parle de la même chose.
J’ai
décidé aujourd’hui de ne plus rien donner à publier. C’est trop hystérique,
l’édition. C’est comme la mode, je n’aurais pas idée de m’y mêler (mais j’ai
plusieurs amis qui y sont jusqu’au cou). J’ai déjà assez à faire de l’hystérie
de la scène — et justement, chez moi, mon travail, consiste à ne pas lui
donner, mais, ça, mais même un ongle de nourriture à l’hystérie de la scène,
même quand je joue dans des maisons très hystériques comme le théâtre du
Rond-Point : je suis incapable de faire le moindre spectacle hystérique.
In-ca-pable. Je regardais tout à l’heure une photo de Colin Farrell en
couverture de « GQ (Mexique) » et je me disais : « Oh, là,
là, comme il a l’air mal dans sa peau, angoissé… Il se donne bien du mal
pour tout ça, pendant que, moi, je me promène au Mexique. » Moi, je me
donne du mal pour rien. Une carrière ? Tant mieux pour ceux qui en sont
capables ! Zut, j’atteins déjà les mil cinq cents signes. Vite, une
citation ! Elle est de Blaise Pascal, elle est extraite du célèbre texte
intitulé « Divertissement », peut-être a-t-elle un rapport avec le
« quatrième mur » : « J’ai dit souvent que tout le malheur des
hommes vient d’une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos dans
une chambre. » Ce que j’essaie de montrer sur scène, c’est l’homme en
repos dans une chambre.
YNG
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