R erun, lettre à Armelle Héliot
Bonjour Armelle Héliot,
Bon, j'aurais préféré que ce spectacle vous plaise, évidemment (vous avez raison de dire qu'à moi il semble plaire) et j’aimerais beaucoup qu’il trouve son public — ce qui est loin d’être gagné, comme vous l’avez constaté. Je ne vous trouve pas agressive et je vous en remercie — et aussi votre critique me touche à cause d’une très belle phrase. Ça arrive parfois que quelqu’un qui n’ait pas aimé dise une chose très juste — en négatif évidemment, mais, en fin de compte, il s’agit, ici, d’une des choses les plus justes qu’on ait dite sur ce travail : que je traite les interprètes comme des plantes humaines. C’est ce que j’ai tenté de faire et ce qui m’émeut le plus dans cette histoire. J’ai souvent dit aux interprètes : C’est merveilleux que vous soyez des immenses acteurs, danseurs, musiciens pour le faire, mais, en même temps, n’oubliez pas, « every tree does it ». Vous dites l’essence de ce travail inspiré ,en effet, de Gilles Clément, inventeur de ce concept, le « jardin planétaire », contenant des animaux, des plantes et de l’espèce humaine bien entendu : le jardin du vivant – aujourd’hui menacé…
Au plaisir une prochaine fois,
Yves-Noël Genod
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