L a Décennie

C’est chouette, on est en train de résusir l’anti-spectacle de Noël, le Rester vivant ! Prévenez vos amis de Lyon… Une version plus resserrée, plus à l’os que celle du Rond-Point (qui faisait deux heures trente). Baudelaire est un tel génie, il n’y a rien à faire qu’à laisser faire et surtout ne pas faire pour s’en distraire… J’ai enlevé tout ce qui me paraissait plus faible… Il suffit d’entendre une chose ou deux foudroyantes, on a gagné sa soirée ! C’est-à-dire qu’on est mort. On est mort dans le noir et le théâtre s’appelle le Point du jour ! Une bonne façon de passer l’année… Je passe la main à l’équipe suivante… Plaisir de faire encore un spectacle avant le grand désert du chômage qui risque de durer un an, un an et demi de marche, il n’y a rien de prévu, Paris m’a oublié et j’ai oublié Paris... J’écoute Plastikman, je rêve, je broie du noir — c’est de la lumière —, Noël, cette année, va peut-être se passer quelque chose, comme un trou noir, comme un alignement d’étoiles, une décennie.