Wednesday, December 09, 2015

L a Nostalgie de la lumière totale


Mon cher, 
Je pense beaucoup — je suis à Lyon mais aussi téléporté chez vous, je le sens — ici et ailleurs — ; on peut être à deux endroits à la fois, paraît-il ; je sens le rassemblement qui converge vers Xuku et j’essaie de m’y mêler en fantôme…
Je pense à ce que tu m’avais dit au petit-déjeuner à Mérida (que j’avais comparé à Tarascon…), tu m’avais dit que ce que tu faisais dans l’hacienda, c'était des lignes de fuites…, en lisant aujourd’hui cet extrait de Gilles Deleuze (en rapport avec la figure de Don Juan qui hante mon nouveau spectacle) : « Je dis c’est ça le processus, c’est ça ce qui nous emporte. Évidemment ça veut dire que pour moi les lignes de fuites, c’est ce qu’il y a de créateur chez quelqu’un. Les lignes de fuites, c’est pas des lignes qui consistent à fuir, bien que ça consiste à fuir, mais c’est vraiment la formule que j’aime beaucoup d’un prisonnier américain qui lance le cri : « Je fuis, je ne cesse pas de fuir, mais en fuyant je cherche une arme ». Je cherche une arme, c’est-à-dire je crée quelque chose. Finalement la création c’est la panique, toujours, je veux dire, c’est sur les lignes de fuites que l’on crée, parce c’est sur les lignes de fuites que l’on n’a plus aucune certitude, lesquelles certitudes se sont écroulées. Alors je dis bien, voilà. »
Amusez-vous bien samedi ! Moi je jouerai donc Leçon de ténèbres… 
Je vous embrasse, 

Yves-No

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