P rintemps
Avec Marc, on se dit mutuellement qu’on a l’air en forme. Lui, il sort d’un week-end de défonce « Je suis rentré lundi matin, on est allé d’after en after… », mais il est bronzé, il a pris le soleil dans le parc de la rue Pajol ; moi, je sors de mes prises de sang, j’ai des récits atroces de maladies épouvantables parce que, quand on avoue qu’on est malade — ça ne se dit pas d’être malade, mais, quand on avoue qu’on est malade, beaucoup d’amis affluent et te racontent leurs problèmes passés ou présents (seuls les morts ne témoignent pas). Beaucoup de gens sont vraiment malades, en fait.
On veut aller au cinéma. A côté de nous, le couple à la même table nous conseille Merci, patron ! Va pour Merci, patron ! Mais, quand je regarde la bande-annonce, je trouve ça bien ennuyeux. Les riches sont des prédateurs, les pauvres des victimes, c’est ennuyeux parce que c’est exact ! (c’est un documentaire, d’ailleurs). Il y a un retournement de situation, paraît-il. Il y a aussi un film beaucoup plus sexy, mais qui me fait peur aussi (peur de perdre mon temps) : Everybody Wants Some !! Un truc américain avec des jeunes, j’ai rien contre, mais c’est trop facile. Ça, ce serait ennuyeux parce que ce n’est pas exact. Pour la raison inverse, finalement. Et puis Fatima me reste plus que je ne pensais, en fait. J’aurais voulu ajouter le mot « profondeur » à ce que j’en disais : Très beaux portraits de femmes, profonds. De toute façon, le monde est à l’eau de rose, à Paris, pour les bobos. Ça se durcit, ça se durcit, la dictature (complète) approche à grands pas, à grands cris (de guerre). Mais Paris-Paris est encore à l’eau de rose.
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