E xtrait de l’article « La manie de l’exception ou l’art de rester vivant », de Patricia Brignone, paru dans le premier numéro de la revue « Peeping Tom »
« Il ne saurait être de conclusion à cette traversée sans évoquer en touche finale Yves-Noël Genod (le Dispariteur), l’« homme total » au sens d’acteur et performeur accompli, excédant le théâtre comme nul autre (ou « comme si c’était à espérer » pour paraphraser Jan Fabre). Au-delà du costume et de l’allure constitutifs du personnage (à l’esthétique maquillage et coiffure d’un Iggy Pop version dandy), sa position aux frontières du théâtre et de la performance en fait un personnage hors du commun. Qu’il nous plonge dans le noir total le temps d’une représentation à la Ménagerie de Verre ou à Avignon (dans la tour d’une ancienne fabrique de conditionnement de soies12), que la scène soit traversée par quelques corps nus fantomals ou qu’un fatras d’objets les inonde, l’aura opère entre mots, textes dits, improvisés, gestes, faisant sans cesse émerger la question de la présence ; l’acte poétique total en somme (de ceux qui nous aident à rester vivant) !
12..... Rester vivant (Baudelaire lu dans le noir) au théâtre de la Condition des soies (2014) précédé du one man show, Le Parc intérieur, variation sur Vénus & Adonis de Shakespeare (2010) dans le même lieu.
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